
Étudiant torturé et noyé dans un étang pour ses cryptomonnaies: quatre accusés jugés aux assises de haute-saône
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:

De ce lundi 2 juin au 13 juin se tient à Vesoul (Haute-Saône) le procès de quatre personnes accusées d'avoir pris part à l'assassinat d'un étudiant, retrouvé mort dans un
étang en 2021. Elles sont accusées de l'avoir tué pour ses cryptomonnaies. Un sordide assassinat pour 200.000 euros en cryptomonnaies. Plusieurs personnes, soupçonnées d'avoir pris
part au meurtre d'un étudiant en 2021, sont jugées à partir de ce lundi 2 juin au tribunal judiciaire de VESOUL. Le procès s'ouvre au moment où plusieurs tentatives
d'enlèvement d'acteurs du marché des cryptomonnaies occupent la justice française, des soupçons planant sur l'existence de réseaux organisés. Lundi aux assises, pas de
donneurs d'ordres, ni de petites mains recrutées... Le banc des accusés sera occupé par des proches de la victime. Parmi eux, un seul comparaît libre, soupçonné d'"abstention
volontaire d'empêcher un crime ou un délit". Les autres ont été renvoyés devant la justice pour "assassinat", "tentative d'assassinat" ou
"complicité", indique la cour d'assises. Ils encourent pour cela la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès doit se tenir jusqu'au 13 juin prochain. Dans le même
dossier, une femme dont le cas a été disjoint doit être jugée ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Vesoul, selon nos informations. DROGUÉ ET TORTURÉ Le corps de Simon Arthuis,
19 ans, a été retrouvé dans un étang à Plancher-Bas, village situé à 50 kilomètres à l'est de Vesoul, le 18 août 2021. Le jeune homme a reçu de nombreux coups de couteau, comme le
racontait FRANCE BLEU à l'époque. Une enquête est alors ouverte pour "homicide volontaire" et l'on étudie la piste d'un crime homophobe. Finalement, cette hypothèse
a été écartée au profit du meurtre crapuleux: quatre personnes sont finalement arrêtées, soupçonnées d'avoir planifié cet assassinat avec l'objectif de dérober à l'étudiant
200.000 euros qu'il avait gagnés EN CRYPTOMONNAIES. La veille, une première tentative de meurtre n'avait pas abouti. L'autopsie avait révélé plus d'une vingtaine de coups
de couteau au niveau du cou et du torse, dont aucun n'a été mortel, et faisant penser au procureur de Besançon de l'époque, Étienne Manteaux, à "une séance de torture".
Selon France Bleu, l'autopsie pratiquée sur le corps a révélé que le jeune homme a sûrement d'abord été drogué. "PERSONNE N'ASSUME AVOIR DONNÉ LES COUPS DE COUTEAU"
L'étudiant est finalement mort noyé, après avoir été jeté dans l'étang, encore agonisant. D'après les investigations de la section de recherches de la gendarmerie de Besançon,
ce passionné d'informatique avait créé "un logiciel pour boursicoter dans le domaine des cryptomonnaies". Il avait révélé à son compagnon, Mickaël C., alors âgé de 32 ans et
domicilié à Montbéliard (Doubs), avoir amassé environ 200.000 euros en cryptomonnaies, dont des bitcoins. Ce dernier en avait informé son frère jumeau Jonathan C. et sa femme, domiciliés en
Haute-Saône, qui hébergeaient deux jeunes de leur famille à la personnalité fragile, âgés de 18 et 23 ans: Benjamin A. et Dylan H. Le trio avait reconnu son implication, "même si
personne n'assume avoir donné les coups de couteau", avait souligné le procureur. Les suspects avaient finalement révélé que le frère jumeau et sa femme les avaient aidés à
préparer le crime. Elisa Fernandez avec AFP