La russie se rapproche du défaut de paiement

La russie se rapproche du défaut de paiement


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L'agence de notation financière S&P Global Ratings a abaissé samedi la note de la Russie pour ses paiements en devises étrangères au niveau de «défaut de paiement sélectif »_._


Publicité La peur d'un défaut de paiement de la Russie, sous l'effet des sanctions internationales, se concrétise. L'agence de notation financière S&P Global Ratings a


abaissé samedi la note de la Russie pour ses paiements en devises étrangères au niveau de _« défaut de paiement sélectif », _après que Moscou a réglé en roubles près de 650 millions de


dollars dus le 4 avril. Or, cette dette devait être payée en devise américaine. JPMorgan, qui servait de banque correspondante, a bloqué un paiement. ­ Depuis la semaine dernière, les


États-Unis n'autorisent plus la Russie à accéder aux dollars détenus dans les banques américaines. En conséquence, la notation de S&P, est abaissée à SD, pour les paiements en


devises étrangères. Il ne reste qu'un cran plus bas que SD dans l'échelle de l'agence : la note D, pour défaut. En revanche, la note reste à CC pour les paiements en roubles.


L'agence estime que les sanctions contre Moscou risquent d'être renforcées dans les prochaines semaines, _« entravant la volonté et les capacités techniques de la Russie


d'honorer les termes et conditions de ses obligations envers les débiteurs étrangers ». _Selon les estimations de la Banque mondiale, l'économie russe, en profonde récession,


devrait se contracter de 11,2 % en 2022. Toutefois, la note de la Russie ne descendra pas plus bas. S&P a annoncé qu'elle suspendait immédiatement les notations sur la Russie, ce


qu'elle avait prévu de faire initialement le 15 avril, conformément aux exigences de l'Union euro­péenne. Fitch et Moody's, les deux autres grandes agences de notation, ont


déjà abandonné l'évaluation de la dette de l'État et des entreprises russes. Un pays est considéré en défaut de paiement quand il est incapable d'honorer ses engagements


financiers auprès de ses créanciers (États, institutions financières internationales, investisseurs sur les marchés financiers). Le défaut est qualifié de partiel quand l'État ne


rembourse pas une partie de ses obligations.