Sahara occidental : le royaume-uni considère le plan d'autonomie marocain comme «la base la plus crédible»

Sahara occidental : le royaume-uni considère le plan d'autonomie marocain comme «la base la plus crédible»


Play all audios:


SAHARA OCCIDENTAL : LE ROYAUME-UNI CONSIDÈRE LE PLAN D'AUTONOMIE MAROCAIN COMME «LA BASE LA PLUS CRÉDIBLE» Le chef de la diplomatie, David Lammy, a opéré un tournant ce dimanche 1er


juin. Le pays plaidait jusqu’à présent pour une autodétermination du territoire. Alger dit regretter cette décision. Publicité Le chef de la diplomatie du Royaume-Uni, David Lammy, a annoncé


dimanche à Rabat que le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental était _«la base la plus crédible»_ pour parvenir à une solution pour ce territoire. Cette


déclaration marque un tournant dans la position britannique auparavant alignée sur le principe d'autodétermination de ses habitants. Le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de


sécurité de l’ONU, _«considère la proposition d’autonomie présentée par le Maroc en 2007 viable et pragmatique pour un règlement durable du différend»_, a déclaré David Lammy devant la


presse aux côtés de son homologue marocain, Nasser Bourita. Jusqu’à présent le gouvernement britannique mentionnait le Sahara occidental comme un territoire au _«statut indéterminé»_ et


soutenait _«les efforts déployés par l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable garantissant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental»_, selon


le site du Foreign Office. ALGER REGRETTE LA DÉCISION BRITANNIQUE _«Cette année est une occasion unique de parvenir à un accord avant que le conflit n’atteigne son 50e anniversaire en


novembre»_, a ajouté David Lammy. Le ministre britannique a aussi appelé les parties concernées _«à s’engager de toute urgence et de manière constructive dans le processus politique mené par


les Nations unies»_. Alger a réagi dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères en indiquant que _«l’Algérie regrette le choix fait par le Royaume-Uni d’apporter son soutien au


plan d’autonomie marocain. En dix-huit ans d’existence, ce plan n’a jamais été soumis aux Sahraouis comme base de négociation, de même qu’il n’a jamais été pris au sérieux par les Envoyés


onusiens qui se sont succédé»._ Selon le communiqué de la diplomatie algérienne, Londres n’a toutefois _«ni évoqué, ni apporté son soutien à la prétendue souveraineté marocaine sur le


territoire du Sahara occidental»_. Aux yeux d’Alger, le Royaume-Uni _«ne cautionne donc pas l’occupation illégale de ce territoire non-autonome au sens de la légalité internationale»_, et


souligne que David Lammy a _«publiquement et solennellement réaffirmé l’attachement du Royaume-Uni au principe du droit à l’autodétermination»_ des Sahraouis. Le Sahara occidental, une 


ancienne colonie espagnole jusqu’en 1975, est contrôlé en majeure partie par le Maroc mais considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Un conflit armé y oppose depuis


50 ans le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Un cessez-le-feu y avait été conclu en 1991 et une mission de l’ONU (Minurso) devait y organiser un


référendum d’autodétermination qui ne s’est jamais concrétisé. Depuis, les Nations unies appellent régulièrement les différentes _«parties»_ à _«reprendre les négociations»_ pour parvenir à


une _«solution politique durable»_.