Trump jubile que l'ex-n°2 du fbi soit

Trump jubile que l'ex-n°2 du fbi soit "viré", comey promet des révélations


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ACTUALITÉ. ANDREW MCCABE ÉTAIT DANS LE COLLIMATEUR DU PRÉSIDENT AMÉRICAIN DEPUIS DES MOIS POUR AVOIR REFUSÉ DE DÉSAVOUER SON ANCIEN PATRON, JAMES COMEY, LUI AUSSI LIMOGÉ PAR TRUMP. Imaginez


Nicolas Sarkozy à l'Élysée qui tweeterait que le numéro 2 des renseignements est "LE MAILLON FAIBLE" ou Emmanuel Macron commenter une éviction en soulignant qu'il


n'y a pas de "totem d'immunité". Tout bien réfléchi, aucune comparaison en France ne peut égaler ce à quoi les Américains ont assisté cette fin de semaine. A deux jours


de pouvoir toucher sa retraite de haut fonctionnaire, Andrew McCabe, l'ex-numéro 2 du FBI a été licencié après 21 ans de service. ENQUETE RUSSE >> COMMENT TRUMP ET LES


RÉPUBLICAINS TENTENT DE NEUTRALISER LE FBI Le président Donald Trump lui-même a commenté ce limogeage sur Twitter en reprenant l'expression "Vous êtes viré" qui a fait ses


grandes heures de star de la télé-réalité. "Andrew McCabe VIRÉ, un grand jour pour les hommes et les femmes du FBI qui travaillent dur - Un grand jour pour la démocratie". Andrew


McCabe était la cible depuis des mois des critiques virulentes de l'administration Trump, pour sa proximité avec l'ex directeur du FBI, James Comey, lui aussi licencié de façon


spectaculaire. Donald Trump les accusent d'avoir monté de toutes pièces "une quantité énorme de fuites, de mensonges et de corruption aux plus hauts niveaux du FBI" afin de


prouver une collusion avec la Russie. "Le moralisateur James Comey était son chef et a fait passer McCabe pour un enfant de choeur. Il savait tout des mensonges et de la corruption qui


régnaient aux plus hauts niveaux du FBI !", tweete Trump. LIVRE DE RÉVÉLATIONS À VENIR De son côté, Andrew McCabe se dit victime d'une "guerre" menée contre le FBI et


contre l'enquête du procureur spécial Robert Mueller dans l'enquête sur une éventuelle collusion entre des proches de Donald Trump et la Russie. Il dénonce "une entreprise


sans précédent, conduite par le président lui-même", pour le "chasser" de son poste. REPERES >> LA CHARGE CONTRE LE FBI, DERNIER ÉPISODE DE L'ENQUÊTE RUSSE


L'ex-patron du FBI James Comey lui a aussi répondu sur le réseau social, faisant allusion à son livre à paraître en avril: "M. le président, les Américains entendront mon histoire


sous peu. Et ils pourront juger d'eux-mêmes qui est honorable et qui ne l'est pas". C'est après une enquête interne du FBI que le ministre de la Justice, Jeff Sessions, a


annoncé son licenciement vendredi soir, mettant un terme à des semaines de suspense. Les services du FBI ont établi que McCabe a fait des révélations non autorisées aux médias et a


"manqué d'honnêteté sous serment", une grave accusation. La décision de limoger le numéro deux du FBI a été prise "après une enquête complète et équitable" par un


bureau indépendant, a souligné le docile Jeff Sessions. Le détails des faits retenus contre lui n'a pas été rendu public. Un représentant démocrate du Wisconsin, Mark Pocan, a annoncé


samedi dans un communiqué qu'il avait offert un emploi dans son bureau à Andrew McCabe pour lui permettre de toucher sa retraite complète et afin d'y "travailler sur la


sécurité dans les élections". Son licenciement à deux jours de ses 50 ans va en effet coûter financièrement à McCabe. Il aurait pu bénéficier d'une bien meilleure retraite


s'il avait quitté le FBI après le 18 mars, jour de ses 50 ans. "POUBELLES DE L'HISTOIRE" L'ancien chef de la CIA sous Barack Obama, John Brennan, a eu, lui des mots


encore plus forts à l'attention du 45e président des Etats-Unis. "Lorsque l'étendue complète de votre vénalité, de votre turpitude morale et de votre corruption politique sera


connue, vous occuperez votre juste place parmi les démagogues déshonorés dans les poubelles de l'histoire". Reste que ce limogeage a pour première conséquence de raviver les


inquiétudes sur les velléités de la Maison Blanche de mettre un terme à l'enquête russe du procureur Mueller. L'avocat personnel du président américain, John Dowd, a lui dit


espérer que le ministère de la Justice refermerait maintenant ce dossier.