Vidéo - pourquoi le poulet français bat de l'aile | tf1 info

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La viande de poulet a de plus en plus la cote. Pourtant, 50% est importée, contre 20% il y a 20 ans. Comment l'expliquer ? Suivez la couverture complète Agriculture sous tension : la


colère gronde de nouveau Il n'a jamais été aussi présent dans notre assiette. Nous mangeons plus de 22 kilos de poulet par an, mais la moitié provient de l'étranger. Mais les


consommateurs regardent-ils d'où vient votre volaille avant de l'acheter ? Les avis sont partagés. _"Je vais chercher la viande la moins chère au kilo, sans forcément regarder


la provenance"_, nous explique une cliente d'un supermarché. _"C'est complètement débile, on a ce qu'il faut ici pour manger local. À un moment, il faut arrêter de


manger n'importe quoi"_, lance un autre. DES NORMES BIEN PLUS NOMBREUSES EN FRANCE Nous avons vérifié dans un supermarché, où l'origine locale de la viande est mise en avant.


Tous les poulets entiers sont bien français. Mais lorsqu'il est découpé, il faut y regarder à deux fois. Par exemple, l'un d'eux provient d'Allemagne. C'est encore


plus surprenant avec les produits transformés. Le poulet d'une pizza surgelé provient de sept pays différents. Dans un sandwich tout prêt que nous avons trouvé, il est roumain ou même


brésilien. * Lire aussi La France est-elle toujours une grande puissance agricole ? Ce que disent les chiffres Sophie Guillet est éleveuse de poulets depuis 25 ans à à Thourie


(Ille-et-Vilaine). En un an, la vente des filets de poulet de sa marque a baissé de 20%. _"Nous, on sait au moins ce qu'on fait. On sait que c'est du bon produit, des poulets


qui vont dehors et qui sont bien élevés (...) La traçabilité est beaucoup plus visible. Il faut arrêter d'aller voir ailleurs alors qu'on a ce qu'il faut en France"_,


nous explique-t-elle.  Si les volailles étrangères sont aussi présentes sur le marché, c'est parce que le poulet français n'est pas toujours compétitif. Il est au moins deux fois


plus cher que du poulet élevé hors d'Europe, et ceux, pour plusieurs raisons. _"On a d'abord une taille d'élevage plus petite qu'ailleurs. Les normes sont plus


importantes. On se fait concurrencer par des produits qui ne correspondant pas du tout à ce qu'on fait en France"_, analyse Isabelle Leballeur, porte-parole de la Confédération


Française de l'Aviculture.   En Ukraine par exemple, une exploitation élève un à deux millions de poulets, quand une ferme française en élève 40 000 en moyenne.


------------------------- La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Kevin Gaignoux, Morgan Briens, Kilian Moreau