"une nomination arbitraire": le maire de wihr-au-val refuse de loger le curé au presbytère déjà occupé


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Un bras de fer oppose le maire de Wihr-au-Val (Haut-Rhin) à l'archevêché de Strasbourg depuis plusieurs mois. La commune refuse de loger le curé au presbytère qui est déjà occupé par un


locataire. L'affaire va être traitée par le tribunal administratif. Fraîchement nommé par l'archevêché de Strasbourg, le nouveau curé de Wihr-au-Val , un village de la vallée de


Munster (Haut-Rhin) n'a pas été autorisé à s'installer au presbytère comme le droit local des cultes en Alsace et Moselle devrait le lui permettre. Dans une lettre datée du 5 mai


et adressée au maire le 5 mai dernier que Les Dernières Nouvelles d'Alsace ont pu consulter, le vice-chancelier de l'archevêché de Strasbourg s'est plaint "qu’après des


mois et de nombreuses tentatives de règlement, le curé de Wihr-au-Val ne soit toujours pas accueilli dans son presbytère." Dans le Haut-Rhin notamment, la loi de 1905 sur la séparation


des Églises et de l'État ne s'applique pas. La commune de Wihr-au-Val est propriétaire de son presbytère. Et elle y loge actuellement un locataire. Pour le maire, Gabriel Burgard


(UDI), il est donc hors de question de loger le curé. "Aujourd'hui, à raison d'une messe par mois et d'un ou deux enterrements ou baptêmes ou mariages, ce service public


ne justifie plus que la commune mette à disposition un logement au prêtre", défend-il auprès de BFM Alsace. "HÉBERGÉ DANS DE BONNES CONDITIONS" L'édile centriste


considère que toutes les communes où le curé travaille doivent participer à la prise en charge de ses frais de logement. "Ce que je conteste, c'est cette nomination arbitraire à


Wihr-au-Val puisque ce prêtre va officier sur dix communes de la communauté de paroisse Sainte-Hildegarde", ajoute-t-il. Gabriel Burgard propose que le prêtre loue un bien et que les


communes contribuent à hauteur de son activité dans chaque localité. L'archevêché de Strasbourg souhaite que l'affaire se règle rapidement. "C'est un prêtre qui a 70 ans,


qui a 35 ans d'activité pastorale qu'on met dans une soupente avec les WC au bout du couloir sans wifi", nous décrit Joseph Joli, son vice-chancelier. "Mon souci de


juriste pur, c'est qu'il faut appliquer le droit, on est dans un état de droit. Mon souci humain, c'est de dire que ce prêtre qui merite toute notre attention soit enfin


hébergé dans de bonne condiitons, et puis que cette affaire qui nous a pris un temps énorme s'arrête", résume-t-il. Le litige a été porté devant le tribunal administratif de


Strasbourg qui prendra une décision à une date non communiquée. Inès Bart Meyer et Lucas Bauer avec Florent Bascoul