"si demain la station ferme c'est une catastrophe": à allos, l'avenir de la station du seignus bientôt voté


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Avant le début d'un vote consultatif, qui s'étale sur le mois de juin, une réunion publique a été organisée par la mairie d'Allos pour discuter de l'avenir de la station


du Seignus, dont l'impact économique est débattu. Une réunion d'information a eu lieu ce mercredi 28 mai en présence du maire pour présenter aux habitants d'Allos


(Alpes-de-Haute-Provence) les solutions possibles pour l'avenir de la station du Seignus. Un vote consultatif est prévu du 4 au 28 juin prochain pour décider ou non d'une fermeture


de la station. Plusieurs options sont sur la table, mais pour la plupart des habitants une fermeture définitive serait vécue comme une catastrophe. L'inquiétude se lit sur les visages


parmi la centaine de personnes présentes dans la salle. Une incompréhension aussi sur la marche à suivre. "UNE CATASTROPHE!" "Je ne suis pas convaincue du report des skieurs


sur la Foux ou des structures", résume une des participantes de la réunion. "Si demain la station ferme, c'est une catastrophe !, opine de son côté Philippe, moniteur de ski


depuis plus de 30 ans au Seignus. Je suis prêt à mettre la main à la poche". Depuis son pupitre, le maire Michel Lantelme tente de convaincre son auditoire. L'absence de neige, la


baisse de la fréquentation et le manque de structures d'accueil adaptées ont mené à un déficit de près de 700.000 euros. Une situation intenable à terme. > "Le problème, 


c'est que le Seignus coûte beaucoup d'argent et ça > pénalise la commune", estime Jean-Marc, qui s'apprête à acheter > un hôtel à La Foux d'Allos. Il faut 


trouver une solution pour > garder le Seignus avec un aménagement autre que le ski, ou bien > garder le ski en partie basse de la vallée". DES INTÉRÊTS DIVERGENTS Trois choix


s'offrent aux électeurs : maintenir une activité complète ou partielle du domaine skiable ou bien développer d'autres activités que le ski. Le maintien du ski impliquerait une


augmentation des impôts locaux jusqu'à 30%, voire 40% à partir du retrait de l'aide du Département en 2029. Une augmentation conséquente, d'autant que les intérêts divergent.


"Il y a un peu d'animosité entre le site d'Allos et celui de la Foux, analyse André, un habitant d'Allos. D'un côté, ils disent que la fréquentation se trouve à la


Foux, et ceux de la Foux disent qu'ils ne veulent pas payer pour Allos". À cela s'ajoutent les 70% de résidences secondaires de la commune : 5500 foyers fiscaux pour 620


électeurs. Pour le maire, un compromis doit être trouvé. "Aujourd'hui, la salle était partagée entre les résidents permanents et les résidents secondaires. Tout le monde a compris


que la réflexion était dans l'intérêt général et pas dans l'intérêt particulier des uns et des autres", conclut Michel Lantelme. La commune prévoit des études complémentaires


sur la fiscalité ou bien sur l'offre de diversification en fonction des résultats du vote. Gabriel del Castillo