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Dans le Tarn, neuf communes sont concernés par la fermeture des agences bancaires au sein de leur ville. Certains commerçants craignent une disparition du tissu économique. Dans le Tarn, à

Montirat, une agence bancaire du Crédit Agricole est fermée depuis le 31 décembre 2024. Une très mauvaise nouvelle pour les 1.000 habitants de cette commune face à ce phénomène qui semble

s'étendre dans l'Hexagone. "Ça nous embête (...) Ce n'est pas du tout un bon truc", confie une habitante auprès de BFMTV, contrainte de se déplacer dans une autre

ville pour consulter une agence bancaire. > "Ils vont mettre 40 minutes pour déposer un chèque", s'exaspère > un autre habitant de la commune. À Montirat, un seul

distributeur automatique reste en fonction, mais pour combien de temps? Du côté des commerçants de la municipalité, plusieurs d'entre eux craignent une disparition du tissu économique

de la ville. "UN ACCÉLÉRATEUR DU POPULISME"? Le Conseil municipal de la ville a quant à lui tenté de s'opposer à la fermeture de la banque du Crédit Agricole à Montirat, en

vain. Plusieurs élus d'Occitanie ont adressé un courrier au directeur général du Crédit Agricole. Dans le Tarn, neuf communes sont concernés par la fermeture des agences bancaires de

leur quartier. "Nous craignons que tout ceci soit un accélérateur du populisme, car bon nombre de nos citoyens vont avoir un sentiment d'être délaissé, notamment dans nos secteurs

ruraux", alarme Philippe Folliot, sénateur du Tarn président de l'Alliance centriste. En France, 3.300 agences bancaires ont fermé en cinq ans. Selon l'UFC-Que Choisir, BNP

Paribas envisage de fermer 500 agences d’ici 2030. Et la Société Générale aura supprimé 600 points de vente. Une manœuvre qui s'inscrit dans le cadre de sa fusion avec le Crédit du

Nord. Le pays qui comptait 41.800 agences en 2010 n'en dénombre pas plus de 36.000 aujourd'hui. Soit près de 6.000 agences en moins en 15 ans. Le phénomène s'est même accéléré

ces cinq dernières années depuis le Covid. Moins de banques alors que dans le même temps la population française progressait de 4% passant de 65 à 68,3 millions d'habitants. Résultat:

le pays ne compte plus que 52 agences en moyenne pour 100.000 habitants contre 64 en 2009. Un phénomène qui touche particulièrement les zones rurales. Sur ces 10 dernières années, plus

d'un tiers des départements français ont perdu entre 10 et 18% de leurs agences (contre 9% en moyenne en France), selon la Fédération française bancaire (FBF). C'est

particulièrement le cas dans les régions Grand Est et Pays de la Loire, souvent d'anciens bastions industriels qui ont des économies moins dynamiques aujourd'hui. Les causes sont

multiples. Les nouvelles habitudes des Français avec la digitalisation a entrainé des baisses de fréquentation des agences. A cela s'ajoutent l'arrivée de nouveaux acteurs

totalement numériques ainsi que la pression sur les marges des banques quand le maintien d'une agence physique est une source de coût. Ella Julidi avec Ilyana Hamiti