
Les entreprises françaises implantées aux états-unis surtaxées jusqu'à 20%? C'est l'autre projet vengeur de donald trump
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La France et les autres pays ayant mis en place une taxe sur les services numériques sont directement menacés de rétorsion par la réforme fiscale portée par le président des États-Unis.
Donald Trump ne laissera rien passer. Dans sa grande loi budgétaire, adoptée par la Chambre des représentants et en cours d'examen au Sénat, le président américain a glissé une mesure
qui risque de faire mal, entre autres, aux entreprises françaises. L'article en question vise à augmenter le taux d'imposition sur les revenus gagnés aux États-Unis pour les
investisseurs et les entreprises des pays (ou des ensembles de pays) dont les régimes fiscaux sont jugés "injustes" par le président. L'Union européenne, le Royaume-Uni, le
Canada ou encore l'Australie sont directement visés. Et la France est en première ligne. Pour Donald Trump, notre pays est coupable à double titre avec, en plus de l'impôt minimum
négocié par l'OCDE, sa taxe Gafam de 5% adoptée en novembre dernier par les députés. Ces mesures ont suscité la colère des entreprises technologiques américaines et du président
américain. UNE SURTAXE SUR LES ENTREPRISES ET LES INVESTISSEURS PARTICULIERS Ainsi, si cette loi est adoptée (les Sénateurs américains doivent encore se prononcer dessus), tout le monde y
passerait: les investisseurs institutionnels (fonds souverains, fonds de pension, entités gouvernementales) comme les investisseurs particuliers et les entreprises possédant des actifs aux
États-Unis. La surtaxe sera fixée à 5% la première année et augmentera d'autant chaque année, jusqu'à un maximum de 20% en 2028. Elle s’ajouterait aux impôts déjà payés (impôt sur
les sociétés, sur les dividendes ou même les royalties). En cas d'adoption, la mesure pourrait faire l'effet d'un coup de tonnerre pour les multinationales qui sont implantées
aux États-Unis et qui versent notamment des dividendes. "Ce serait presque impossible pour un citoyen ou une entreprise française de percevoir un quelconque revenu aux États-Unis sans
avoir à subir cette taxe", estime Alan Cole, économiste de la Tax Foundation, cité par Les Échos. Certaines entreprises pourraient-elles plier bagage et partir du pays? Reste à savoir
si le président des États-Unis pourrait (encore) faire volte-face, attitude devenue coutumière sur les droits de douane, l'autre gros sujet du moment pour Donald Trump. Sébastien BORDRY