
Calais: des associations réclament en justice le ramassage des ordures sur les campements de migrants
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Trois associations d'aides aux migrants ont demandé en référé d'enjoindre les collectivités à procéder au ramassage des ordures sur les campements de migrants à Calais. La décision
est attendue d'ici mardi. Trois associations d'aide aux exilés ont demandé ce mardi 3 juin en référé au tribunal administratif de Lille d'enjoindre les collectivités locales
au "respect du droit au ramassage des ordures" sur les campements de migrants de Calais (Pas-de-Calais). Ces trois associations -Calais Food Collective, Salam et Solidarités
International- ont pointé dans un référé-liberté déposé ce vendredi 30 mai la responsabilité de la mairie de Calais et de la communauté d'agglomération, toutes deux dirigées par Natacha
Bouchart (divers droite). Solidarités International a effectué fin 2024 un "diagnostic" faisant état de "difficultés, de carences, de loupés" dans la collecte des
déchets, a indiqué lors de l'audience Lionel Crusoé, avocat des associations, qui ont également déposé une requête au fond. UN "PROBLÈME EXTRÊMEMENT COMPLEXE" Les risques
sanitaires sont "omniprésents", accentués avec les fortes chaleurs à venir par "le risque de propagation de maladies, de développement de nuisibles, des rats, des
moustiques", a pointé à la presse Elise Duloutre, responsable juridique chez Solidarités International. Il s'agit d'un "problème extrêmement complexe" dans lequel
les collectivités "progressent chaque jour, chaque mois, chaque année", a répondu l'avocat des deux collectivités, Paul-Guillaume Balaÿ. Selon elles, 350 tonnes de déchets ont
été retirées autour des campements en 2024. > "Par nature, un campement illicite, il est insalubre (...) Jamais on > n'arrivera à une situation de salubrité", a
néanmoins pointé Me > Balaÿ. "Aucun site n'est pérenne", a-t-il assuré. La population "évolue sans cesse. (...) Intégrer ça dans une tournée régulière, ce n'est
pas possible". À l'inverse, pour Me Crusoé, parmi les campements cités dans la requête figurent "des lieux de vie qui existent depuis toujours, qui font l'objet
d'expulsions mais où les personnes se réinstallent tout de suite après". DES ÉQUIPEMENTS DEMANDÉS Les associations demandent notamment à la mairie et à la communauté
d'agglomération de fournir "des équipements nécessaires et adaptés pour assurer la salubrité des lieux de vie (bennes, bacs roulants et sacs poubelles)". Elles réclament le
passage "à une fréquence adaptée et suffisante" de services de ramassage des ordures, ont-elles détaillé dans un communiqué. Entre 1.000 et 1.500 exilés vivraient actuellement sur
les campements à Calais, selon Me Crusoé, un chiffre en forte hausse ces derniers jours en raison d'une météo favorable aux tentatives de traversée de la Manche. La décision est
attendue d'ici mardi. JMA avec AFP