
Des inondations "peu probables": le scénario du pire écarté après l'éboulement d'un glacier en suisse
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Le petit village de Blatten en Suisse a été presque entièrement détruit par l'éboulement d'un glacier le mercredi 28 mai. Les autorités craignaient qu'une accumulation
d'eau dans un lac artificiel provoque des inondations. Tandis que l'instabilité de la montagne du Birch faisait craindre un risque d'inondation dans la vallée, les autorités
suisses ont annoncé qu'un tel scénario était écarté. Mercredi 28 mai, des millions de mètres cubes de glace et de roches se sont écrasé sur le village Blatten en Suisse, créant un
barrage naturel qui empêche l'eau de la rivière Lonza de s'écoule normalement. Jeudi matin, les autorités envisageaient encore une catastrophe, à savoir une rupture brutale du tas
de gravats. Les eaux du lac artificiel, qui continuent de grossir, auraient alors inondé la vallée. DES INONDATIONS "PEU PROBABLES" Mais "nous avons eu des des informations de
la part des géologues, des spécialistes qui tendent à nous dire qu'un tel évènement aurait peu de chances de se produire", a expliqué jeudi soir lors d'un point de presse
Stéphane Ganzer, le chef du département de la sécurité du canton du Valais, où s'est produite la catastrophe. La vallée sinistré s'étend sur un peu moins de 30 kilomètres et compte
au total quelque 1.500 habitants. C'est un endroit réputé pour ses paysages très pittoresques, ses petits villages traditionnels et ses chemins de randonnées spectaculaires. Mais après
l'éboulement du glacier du Birch, le paysage est changé pour toujours. Hier soir, l'eau de la Lonza bloquée par la masse de roches et de glaces montait d'environ 80
centimètres par heure, ont observé les journalistes de RTS. Si le flux s'est quelque peu ralenti, les eaux de la Lonza continuent de s'accumuler. "Il semble peu probable que
le lac fasse se casser soudainement, brutalement cette énorme masse de détritus qui résulte de l'éboulement d'hier (mercredi). C'est peu probable, mais on n'aime pas
tellement ce mot peu probable ici depuis hier, parce qu'on sait que peu probable peut devenir probable", a insisté Stéphane Ganzer. De ce fait, des plans d'évacuation sont à
l'étude, et des communes et les populations ont été informées de se tenir prêtes à toute éventualité, a encore détaillé le chef du département de la sécurité du canton du Valais. En
raison de la configuration et de la composition du barrage, il n'est pas exclu qu'une "érosion progressive" déplacent les tonnes de gravats ou alors que "les gravats
se fluidifient peu à peu et s'écoulent", a expliqué Christian Studer, du Service cantonal des dangers naturels. UN HOMME TOUJOURS PORTÉ DISPARU Les recherches menées pour
retrouver l’homme de 64 ans porté disparu à la suite de l'effondrement du glacier du Birch ont été suspendues jeudi pour les mêmes raisons de sécurité qui empêchent les travaux de
déblaiement. Les 300 habitants du village de Batten ont eux été évacués par prévention dès le 19 mai, neuf jours avant la catastrophe. Seize autres personnes ont été évacuées préventivement
en aval dans deux autres villages du Lötschental. L'éboulement est un événement quasiment sans précédent dans le pays alpin. Fin août 2017, environ 3,1 millions de mètres cubes de roche
s'étaient abattus depuis le Pizzo Cengalo, un sommet alpin dans le canton des Grisons, non loin de la frontière italienne. L'éboulement avait coûté la vie à huit randonneurs. Les
laves torrentielles qui avaient suivi avaient transporté environ 500.000 mètres cube de roche et de boue vers la localité de Bondo, faisant d'importants dégâts matériels, mais pas
d'autre victime. Orlane Edouard