
"c'est un emprunt, on va la rendre": les explications de greenpeace après le vol de la statue de macron au musée grévin
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Ce lundi 2 juin, des militants de Greenpeace ont dérobé la statue de cire d'Emmanuel Macron exposée au musée Grévin de Paris, avant de l'exposer lors d'une action devant
l'ambassade de Russie pour dénoncer la participation de la France dans le conflit ukrainien. L'ONG entend rendre la statue, mais ne ferme pas la porte à d'autres actions.
Greenpeace assure qu'elle reviendra à ses propriétaires. Après le vol ce lundi 2 juin d'une statue en cire d'Emmanuel Macron au musée Grévin, par des militants de Greenpeace,
cette dernière a été exposée devant l'ambassade russe, lors d'une action pour dénoncer les liens de la France avec la Russie, en guerre avec l'Ukraine. Toutefois, le directeur
général de Greenpeace France l'assure, la statue est juste "empruntée "et sera "rendue indemne" au musée quand l'organisme l'aura décidé. "ON
N'A PAS L'INTENTION DE LA GARDER" Interrogé par BFMTV, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace garantit que la disparition de la statue ne relève bien que
"d'un emprunt". Selon ce dernier, le musée Grévin a été informé juste après sa disparition, que la statue serait retournée "en parfait état, dans les jours qui
viennent", sans en préciser de date précise. "Ce n'est pas vol, il s'agit d'un emprunt (...) On a pas l'intention de la garder, on voulait symboliquement
exposer Emmanuel Macron devant l'ambassade de Russie mais on est bien déterminé à la rendre", affirme-t-il. Ce vol semblait bien préparé par les militants. Ce lundi matin, quatre
personnes se sont présentées aux portes du musée en se faisant passer pour des touristes, avant de se changer et de se déguiser en artisans, une fois rentrées. La statue, exposée depuis
2018, et estimée à 40.000 euros, a ensuite été recouverte d'une couverture avant que les militants ne s'enfuient pas une sortie de secours. D'AUTRES ACTIONS ENVISAGÉES
Quelques instants plus tard, la statue est réapparue devant l'ambassade de Russie, boulevard Lannes, dans le 16e arrondissement de Paris. Dans la foulée, Greenpeace a publié un
communiqué justifiant son geste. Elle y dénonce le financement par la France de l'effort de guerre russe dans le conflit qui l'oppose à l'Ukraine. Et ce, "malgré les
discours de solidarité avec l’Ukraine prononcés par Emmanuel Macron sur la scène internationale". > "Trois secteurs clés sont passés entre les mailles du filet. Trois >
secteurs desquels notre pays est fortement dépendant et qui jouent > aussi un rôle clé dans la transition écologique et la lutte > contre le changement climatique", déclare
Greenpeace France. Sur BFMTV, Jean-François Julliard a justifié le choix de dérober la statue du musée plutôt que d'en créer une original. "La portée symbolique n'aurait pas
été la même. Pour le musée Grévin c'est une bonne publicité. Je ne suis pas inquiet [pour eux]", a jugé Jean-François Julliard. Quant à la possibilité d'éventuelles autres
actions avec la statue dérobée, Jean-François Julliard assure que d'autres actions sont envisagées. "Nous pourrions à nouveau utiliser cette statue de cire devant des lieux qui
symbolisent le double discours d'Emmanuel Macron qui soutient l'Ukraine [face à la Russie, NDLR], mais qui, à travers les importations d'uranium, d'engrais chimiques et
de gaz, continue à financer l'effort de guerre de Monsieur Poutine", ajoute-t-il. Ce lundi, les portes du musée étaient toujours ouvertes au public. Lilian Pouyaud