Mort d'un ouvrier du Grand Paris Express: de la prison avec sursis pour les dirigeants de la société de construction

Mort d'un ouvrier du Grand Paris Express: de la prison avec sursis pour les dirigeants de la société de construction


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BFMTVParis Île-de-FranceParis Île-de-FranceMort d'un ouvrier du Grand Paris Express: de la prison avec sursis pour les dirigeants de la société de constructionLe 20/05 à


17h59PartagerPartagerWhatsappLinkedInMailmessenger La gare Saint-Denis Pleyel sur le tracé du métro Grand Paris Express, en Seine-Saint-Denis, le 5 février 2021, - Ludovic MARIN © 2019


AFP

L'actuel et l'ancien président de la société Sampieri Construction ont tous les deux été condamné à de la prison avec sursis et des amendes de 10.000 et 3.000 euros, après la mort


d'un ouvrier sur le chantier de la gare Saint-Denis-Pleyel en 2022.


Les dirigeants d'une société de construction ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Bobigny, mardi 20 mai, à des peines allant jusqu'à deux ans de prison avec sursis pour la mort


d'un ouvrier en 2022 sur un chantier du Grand Paris Express.


L'actuel président de la société Sampieri Construction, qui à l'époque des faits était ouvrier de cette société, a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende. Le


tribunal a considéré que le déboulonnage d'une plaque en acier de 300 kg avait été fait à sa demande sur ce chantier de la gare Saint-Denis-Pleyel.


Une de ses manoeuvres au volant d'un monte-charge a entraîné la chute de cette plaque, tuant Joao Baptista Fernandes Miranda qui se trouvait à l'étage inférieur.


Le père de ce premier prévenu, dirigeant de la société au moment des faits, a été pour sa part condamné à six mois avec sursis et 3.000 euros d'amende pour homicide involontaire, bien


qu'absent des lieux le jour de l'accident. La société a elle écopé d'une amende de 40.000 euros.


Si les amendes infligées sont inférieures aux réquisitions, le tribunal a suivi la demande du ministère public concernant les peines de prison.

Cinq morts sur les chantiers du Grand Paris


Express


Le colossal chantier de la gare Saint-Denis Pleyel, qui à terme accueillera l'enchevêtrement de quatre lignes de métro, s'étendait sur neuf niveaux dont quatre souterrains.


Au niveau -3, Joao Baptista Fernandes Miranda, salarié d'Eiffage, "faisait son travail comme d'habitude" ce 5 janvier 2022, vêtu de son équipement de sécurité, a rappelé début avril, le


procureur. De l'étage supérieur, la plaque métallique le percute à la tête. Le décès de cet homme de 60 ans est constaté à 12h34. Il est l'un des cinq ouvriers décédés sur des chantiers du


Grand Paris Express.


"A la barre, j'ai entendu venant des prévenus 'c'est un drame' mais à aucun moment j'ai entendu 'je suis désolé pour vous de ce qui est arrivé'", a regretté début avril l'avocat des parties


civiles.


"Il y a trois accidents mortels au travail par jour, toutes professions confondues", a rappelé Marion Ménage, avocate de la CGT FNSCBA, représentant les salariés du bâtiment.


"C'est quelque chose de systémique qui mérite que ce soit su et dit", selon elle. Les ouvriers du bâtiment "ne sont pas des professionnels qui se plaignent mais des gens qui travaillent


extrêmement dur et dans des conditions extrêmement difficiles".


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