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La ministre Catherine Vautrin annonce au quotidien régional Ouest-France l'élargissement de la liste des lieux interdits aux fumeurs de cigarettes à partir du 1er juillet prochain.

"Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître", plaide le gouvernement. Le gouvernement souhaite faire "émerger la première génération sans tabac" en France. Ce

jeudi 29 mai, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles Catherine Vautrin annonce à Ouest-France des mesures draconiennes contre le tabagisme. La membre du

gouvernement rappelle tout d'abord l'immense coût pour la santé publique que représente la cigarette: "Chaque année, un décès sur dix est lié au tabac. Fumer tue 75.000

personnes en France. Cela représente plus de 200 morts par jour. C’est la première cause de mortalité évitable". En conséquence, le gouvernement veut protéger les Français du danger, à

commencer par les plus fragiles, les enfants. La ministre annonce qu'à partir du 1er juillet prochain, les lieux où ils sont présents devront être exempts de cigarettes. LA CIGARETTE

ÉLECTRONIQUE PAS CONCERNÉE "Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître. Dès le 1er juillet, les plages, parcs et jardins publics, abords des écoles, abribus, équipements

sportifs seront, partout en France, des espaces sans tabac. Fumer y sera donc interdit, pour protéger nos enfants", annonce-t-elle à nos confrères. Les modalités exactes de ce décret

sont en cours d'édition de concert avec le Conseil d'État, notamment le périmètre d'exclusion autour des établissements scolaires. Ces zones scolaires sont d'ailleurs au

cœur de l'action publique, les autorités voulant éviter que des parents fument en attendant leurs enfants, mais aussi que des collégiens ou lycéens fument aux abords de l'enceinte

scolaire. À noter toutefois que la cigarette électronique ne sera pas concernée par ces nouvelles mesures, bien que le gouvernement planche sur des actions bien spécifiques à ce mode de

consommation. UNE INTERDICTION PURE ET SIMPLE DE FUMER POUR LES MINEURS? Chez les plus jeunes, la consommation de cigarette est en baisse, comme l'appuyait une étude de

l'Observatoire français des drogues et des conduites addictives (OFDT) publiée mardi 20 mai dernier. "On a montré ces dernières années qu'en population adolescente (les

mineurs, des collégiens, des lycéens) il y avait réellement une baisse très forte de l'expérimentation du tabac, mais aussi du tabagisme", expliquait à BFMTV Stanislas Spilka,

statisticien et directeur des enquêtes en population générale de l'Observatoire. Mais pour Catherine Vautrin, un paradoxe demeure. S'il est interdit pour les mineurs d'acheter

les produits à base de tabac, la consommation reste autorisée. Interrogée sur la nécessité d'interdire totalement la consommation, la membre du gouvernement dit ne "rien

s'interdire à l'avenir", mais juge que le plan de lutte présenté ce jeudi est "de nature à faire émerger la première génération sans tabac". Au Royaume-Uni, les

pouvoirs publics ont opté pour une option particulièrement radicale. Une loi votée en 2024 a rendu illégal l'achat de tabac aux personnes âgées de moins de 15 ans, une interdiction à

vie. Tom Kerkour