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Le destin est taquin, car c’est pile la saison ayant suivi le départ de la star Kylian Mbappé, pour un projet galactique au Real Madrid, que son club de cœur s’approche des étoiles. « _Quel

que soit le résultat de la finale, la saison est réussie_ », évacue-t-on en chœur à tous les étages du PSG, où les échecs ont permis d’apprendre la modestie. Les éléments de langage ont beau

varier au gré des désillusions, depuis 2011 et son rachat par le Qatar, le club parisien rêve enfin de s’inscrire au palmarès de la coupe aux grandes oreilles. UNE HAUSSE DES RECETTES DE 

DROITS TV Ce serait enfin un alignement des résultats sportifs avec la pure logique économique. Doté d’un budget estimé à 850 millions d’euros sur la saison 2024-2025, le PSG est taillé pour

gagner la Coupe d’Europe chaque année. « _Nous avons été qualifiés pour quatre demi-finales au cours des six dernières années, _avance un proche du président, Nasser al-Khelaïfi. _C’est

vraiment pas mal, d’autant que les gens ont oublié qu’il y a une vingtaine d’années, le club était plus proche en général de la Ligue 2 que du titre._ » L’année dernière, avec des revenus de

806 millions d’euros, il n’y avait que le Real Madrid et Manchester City pour rivaliser avec un budget plus important en Europe. Surtout, le club de la Porte de Saint-Cloud est parti pour

encore augmenter ses ressources une sixième année consécutive en battant ses propres records. En fonction des performances de cette fin de saison, si le PSG remporte la Ligue des champions,

et s’il réalise un bon parcours en Coupe du monde des clubs en juin, les Qatariens peuvent même espérer atteindre l’équilibre, après avoir perdu 60 millions lors du précédent exercice. _« En

termes de droits TV, l’UEFA va nous reverser 143 millions d’euros pour la saison en cours,_ explique-t-on. _Cela fera 150 millions d’euros si nous remportons la finale. »_ Car le nouveau

format de la Coupe d’Europe, avec plus de rencontres jouées en phase de poules, engendre une hausse des recettes de droits TV de 10 %. Sans compter les confortables revenus réalisés avec la

billetterie. GUICHETS FERMÉS Avant de partir en vacances, les joueurs devront encore disputer la Coupe du monde des clubs aux Etats-Unis. Ce nouveau tournoi, poussé par la Fifa, et diffusé

mondialement sur DAZN, offre bien sûr des revenus additionnels. Les 32 équipes participantes recevront automatiquement 30 millions d’euros. A cela, s’ajouteront des bonus selon le nombre de

matchs gagnés et une éventuelle qualification pour les quarts, demies et finale. Dans le même temps, côté dépenses, les fondamentaux du PSG se sont améliorés grâce à une gestion plus

rigoureuse de la masse salariale. Pas tant de ses 700 collaborateurs que des salaires et primes XXL accordées aux Neymar, Mbappé et Messi poussés vers la sortie. _« Dans l’ancien modèle, il

y a deux ans, la masse salariale était supérieure à notre chiffre d’affaires,_ précise le club. _Aujourd’hui, elle ne dépasse pas 70 % de nos revenus. »_ Le PSG a réussi à construire une

équipe plus saine économiquement et plus solide sur le terrain. Les stars parties, le club n’a pas été pénalisé sur la billetterie, enregistrant son 165e match à domicile d’affilée, le 17

mai contre Auxerre, à guichets fermés. Très fort dans la gestion des loges, avec ses partenaires, il figure à la deuxième place en Europe en matière de revenus réalisés grâce aux

hospitalités. Ces 5 000 places génèrent 65 % du chiffre d’affaires de billetterie pour l’enceinte de 48 000 places. Lire aussi FRANCHISE NBA EN DISCUSSION Demeure le serpent de mer d’un

nouveau stade, plus grand, pour accroître encore cette ligne de recettes. Rien ne bougera vraiment avant les élections municipales de 2026 pour espérer racheter le Parc des Princes. _«

Aujourd’hui, le futur ce sont les discussions avec la NBA [la ligue américaine de basket] qui avancent pour ouvrir une franchise basket du PSG pour l’Europe »,_ glisse un proche des

Qatariens. Et le club n’exclut pas d’ouvrir le capital à d’autres actionnaires minoritaires après avoir accueilli le fonds américain Arctos Partners qui a pris 12,5 %. Le PSG est aujourd’hui

valorisé à 4,25 milliards d’euros. Au-delà de la Ligue des champions, son prochain objectif est de dépasser 5 milliards.