
Un an après, les français tirent un bilan économique négatif de la dissolution
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Pour les Français, la dissolution décidée le 9 juin dernier a sévèrement assombri le climat économique hexagonal. Tel est le principal enseignement de notre sondage Odoxa pour _Challenges_,
l’Agipi et BFM Business. _« Pour les trois quarts des personnes interrogées, la dissolution a été une catastrophe_, résume même Gaël Sliman, président d’Odoxa, _et ce dans tous les pans de
la vie économique. »_ Sept Français sur dix jugent en effet que les conséquences sont négatives pour les entreprises et l’emploi, et 61 % pensent que cela a nui aux investissements
étrangers. Dans le détail, ce sont les retraités (77 %) et les ouvriers (69 %) qui sont les plus pessimistes sur la hausse du chômage et la situation des entreprises, alors que les étudiants
et les sympathisants du parti macroniste sont ceux qui comptent le plus d’optimistes. Plus de la moitié des sondés affirme avoir pâti « _dans leur situation économique personnelle_ » de la
dissolution, quand 10 % assurent en avoir bénéficié et 38 % ne voient pas de changement. Là encore, ce sont les plus modestes (60 % des foyers gagnant moins de 1 500 euros) et les moins
diplômés (59 % des diplômés inférieurs au bac) qui s’estiment les plus concernés. Tandis que les cadres (40 %) et les jeunes de moins de 24 ans (34 %) se disent moins touchés. Au total, la
dissolution n’a fait qu’accentuer le pessimisme ambiant. Quelque 79 % des sondés se disent moins confiant dans l’avenir de l’économie tricolore, contre 75 % il y a un an. _« Cela fait
longtemps que le moral économique des Français est très négatif_, observe Gaël Sliman. _Il faut remonter à juillet 2021 pour trouver un équilibre entre les confiants et les non confiants. »_
Alors que le gouvernement prévoit un effort budgétaire de 40 milliards en 2026, la situation de la dette et des déficits publics préoccupe 77 % des Français. Près des deux tiers des
personnes interrogées anticipent même que le désendettement du pays serait positif pour le bon fonctionnement de l’économie. Avec des écarts marqués entre les sympathisants macronistes et
Républicains (83 %) et ceux de la France insoumise (51 %) ou du Rassemblement national (60 %).