
Cataracte : définition, causes, symptômes, opération, traitements
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1. L'OEIL : RÔLE ET DÉFINITION L’œil est un organe qui mesure environ 2,5 centimètres de diamètre. Seul le sixième de sa surface est exposé, dans sa partie antérieure, le reste étant
logé dans l’orbite qui le protège. D’un point de vue anatomique, le globe oculaire est recouvert de trois membranes : la tunique fibreuse, la tunique vasculaire et la rétine (aussi appelée
tunique nerveuse). En plus de ces trois couches tissulaires, le globe contient un cristallin, LENTILLE SITUÉE JUSTE DERRIÈRE LA PUPILLE ET L’IRIS. Le cristallin est formé d’un grand nombre
de couches de fibres protéiques, disposées en forme de couches d’oignon. En règle générale, c’est un ÉLÉMENT ANATOMIQUE PARFAITEMENT TRANSPARENT. Il est enveloppé dans une capsule de tissu
conjonctif et maintenu en place par des ligaments suspenseurs. 2. QU'EST-CE QUE LA CATARACTE ? La cataracte est la diminution progressive de la transparence du cristallin, qui
s’opacifie. C’est une MALADIE TRÈS FRÉQUENTE, qui apparaît avec l’âge, touchant plus de la moitié des personnes âgées de plus de 65 ans, et plus de deux tiers des plus de 85 ans. Elle
affecte indifféremment les hommes et les femmes. Lorsqu’elle n’est pas traitée par une intervention chirurgicale, LA CATARACTE S’AGGRAVE PEU À PEU DANS LE TEMPS. Les symptômes sont donc
d’apparition progressive. Le cristallin devient de plus en plus opaque, et le patient finit par perdre complètement la vue. La cataracte est appelée ainsi, car il était dit que ses symptômes
évoquaient la vision que l’on peut avoir en regardant à travers une cascade. 3. QUELS SONT LES PREMIERS SYMPTÔMES DE LA CATARACTE ? La cataracte se caractérise par une perte progressive de
la vision qui, le plus souvent, affecte dans un premier temps la vision de loin. Cette opacification de la lentille située à l’intérieur de l’œil, met en général plusieurs années avant de
provoquer une véritable gêne ressentie par le patient. La personne atteinte DEVIENT D’ABORD LÉGÈREMENT MYOPE, et les couleurs lui apparaissent plus ternes. Petit à petit, sa vision se voile
et la personne développe une photophobie : elle devient plus sensible à la lumière. Les personnes chez qui la cataracte devient symptomatique, se plaignent souvent d’être FACILEMENT ÉBLOUIES
PAR LA LUMIÈRE DES PHARES en conduisant la nuit. Parfois, la personne se plaint aussi de _"voir double"_ d’un œil (diplopie). Dans certains cas, plus rares, l’apparition des
symptômes de cataracte peut se faire plus rapidement, sur quelques mois seulement. La cataracte est une MALADIE D’ÉVOLUTION NATURELLEMENT DÉFAVORABLE, la principale complication possible
étant la PERTE COMPLÈTE DE LA VUE (cécité totale). Parfois, une autre complication peut survenir, comme le glaucome aigu, qui consiste en une augmentation du volume du cristallin, ou le
glaucome chronique, dû à des protéines du cristallin qui s’échappent dans la chambre antérieure de l’œil. Ce phénomène peut également causer une réaction immunitaire, à l’origine d’une
inflammation des structures internes de l’œil (uvéite). 4. QUELLE EST LA CAUSE DE LA CATARACTE ? Il existe plusieurs causes de survenue d’une cataracte. La cataracte sénile est la plus
courante : elle est liée au vieillissement du cristallin. L’ÂGE EST LE PRINCIPAL FACTEUR DE RISQUE de survenue de la maladie. L’atteinte est bilatérale et touche donc les deux yeux, mais
parfois à des degrés de sévérité différents, d’un œil à l’autre. Cette atteinte est due à une modification de la structure microscopique, qui s’opère au niveau du cristallin avec l’âge,
entraînant une perte progressive de la transparence. Si ce phénomène affecte plutôt la périphérie du cristallin, la vision est peu affectée. En revanche, lorsque l’opacification touche le
centre du cristallin, les symptômes deviennent rapidement gênants. Il est à noter que les PERSONNES VIVANT DANS DES RÉGIONS ENSOLEILLÉES OU EN ALTITUDE, subissent un vieillissement accéléré
du cristallin du fait de l’absorption des rayons ultraviolets. De plus, il semblerait qu’une consommation excessive d’alcool, de tabac, ainsi qu’une alimentation insuffisamment riche en
fruits et en légumes, aient également un impact sur le risque de développement d’une cataracte. La cataracte peut aussi se développer à la SUITE D’UNE AUTRE MALADIE OU BIEN D’UN TRAITEMENT
MÉDICAL. Dans ce cas, on parle de cataracte secondaire. Elle peut par exemple faire suite à un diabète mal équilibré, et dont la glycémie est mal contrôlée par les traitements. En effet, les
troubles oculaires sont l’une des principales complications de cette maladie. En outre, les personnes présentant déjà des affections oculaires sévères telles qu’une myopie importante, un
glaucome chronique ou une dégénérescence maculaire liée à l’âge, sont plus à risque de développer une cataracte. Concernant les cataractes faisant suite à un traitement, il peut s’agir d’un
traitement médicamenteux par corticostéroïdes, d’une radiothérapie anticancéreuse ou encore d’une intervention chirurgicale au niveau de l’œil. La cause peut, dans d’autres cas, être
traumatique. La maladie apparaît après un TRAUMATISME OCULAIRE COMME UN CHOC, une brûlure thermique ou chimique, etc. Ce type de cataracte traumatique survient plus particulièrement chez les
patients jeunes. Enfin, une origine congénitale est parfois retrouvée, notamment chez l’enfant. Elle peut par exemple être liée à la maladie génétique de la trisomie 21, ou bien être la
conséquence d’une infection survenue pendant la grossesse, comme la rubéole, la toxoplasmose ou l’herpès génital. 5. EXAMENS ET DIAGNOSTIC DE LA CATARACTE ? Le diagnostic de la cataracte
repose avant tout sur la mesure de l’acuité visuelle. En cas de déficit, l’ophtalmologiste pratique un examen du cristallin. Après dilatation de la pupille du patient à l’aide d’un collyre,
le médecin pourra RECHERCHER UNE OPACIFICATION DU CRISTALLIN, la localiser et la caractériser sur le plan biologique. Si l’opacité est située au centre de la lentille (noyau), elle entraîne
une perte de la vision de loin. Chez les personnes diabétiques ou traitées par corticoïdes au long cours, l’atteinte est plutôt localisée au niveau de la partie postérieure. D’autres fois,
c’est la périphérie qui est touchée ou encore la totalité du cristallin. Dans la plupart des cas, le patient présente une association de plusieurs de ces formes. L’ophtalmologiste VÉRIFIE
ENSUITE LA PRESSION INTRAOCULAIRE pour rechercher des signes de glaucome, et il vérifie également l’état de la rétine. Si le cristallin est trop opaque pour observer la rétine, le médecin
peut avoir recours à une échographie (à travers la paupière) ou à un examen de mesure de l’activité électrique de la rétine. La recherche systématique de glaucome et de DMLA est
indispensable avant d’envisager tout traitement chirurgical. 6. TRAITEMENTS DE LA CATARACTE La prise en charge de référence de la cataracte est le traitement chirurgical, qui consiste en une
ablation du noyau du cristallin opacifié dans le but de le remplacer par un cristallin artificiel, à l’aide d’un implant intraoculaire. Si la cataracte est peu gênante au quotidien,
CERTAINES MESURES PEUVENT PERMETTRE DE RETARDER LA CHIRURGIE : verres antireflet, lentilles de contact adaptées, modification de l’éclairage du domicile ou du lieu de travail. Néanmoins,
l’intervention chirurgicale est de plus en plus souvent proposée, car elle apporte un réel bénéfice pour un risque minime. Chez les enfants atteints de cataracte congénitale, la chirurgie
est envisageable à partir de l’âge d’un an. Indépendamment du degré d’opacification, l’opération de la cataracte est proposée au patient dès lors que la perte de vision est assez importante
pour entraver sa qualité de vie quotidienne. Ainsi, une cataracte modérée chez une personne très active, justifie une intervention chirurgicale, au même titre qu’une cataracte plus sévère
chez une personne sédentaire. L’opération SE DÉROULE SOUS ANESTHÉSIE LOCALE, ce qui la rend possible même chez les personnes très âgées. Les deux yeux ne sont jamais opérés en même temps.
L’intervention se fait le plus souvent dans la journée, elle dure généralement 15 à 30 minutes environ. Le praticien aura choisi L’IMPLANT EN FONCTION DE LA MORPHOLOGIE DE L’ŒIL DU PATIENT
et de ses besoins en termes de correction visuelle, après avoir calculé la puissance de l’implant et mesuré le globe oculaire par échographie. Après l’opération, LE PATIENT PEUT RENTRER CHEZ
LUI dans les heures qui suivent. Il repart avec une prescription médicale comprenant des médicaments anti-inflammatoires et antibiotiques, sous forme de collyres. Le patient devra suivre ce
traitement pendant plusieurs semaines, pour prévenir la survenue de complications postopératoires. Il est conseillé de RÉDUIRE SES ACTIVITÉS PENDANT LES JOURS SUIVANT la chirurgie, pour
permettre une cicatrisation optimale. Des visites de contrôle auront lieu par la suite. 7. COMMENT PRÉVENIR LA CATARACTE ? Chez les personnes diabétiques, la prévention passe par un
traitement efficace permettant d’équilibrer la maladie et ainsi, de prévenir ses complications, dont la cataracte. Chez la femme enceinte, la prévention des infections pendant la grossesse
contribue évidemment à la prévention des cataractes congénitales, liées à ces maladies. En dehors de ces cas, les mesures de prévention de la cataracte proposées jusqu’alors n’ont pas fait
preuve d’une efficacité reconnue comme certaine. Néanmoins, certaines mesures pourraient avoir un effet positif, notamment SE PROTÉGER LES YEUX CONTRE LES RAYONS ULTRAVIOLETS du soleil à
l’aide de lunettes efficaces, et SE PRÉMUNIR CONTRE LES CHOCS EN CAS D’ACTIVITÉ SPORTIVE potentiellement dangereuse (sports de balle, etc.) Le patient peut aussi OBSERVER CERTAINES RÈGLES
HYGIÉNO-DIÉTÉTIQUES qui semblent favorables, telles qu’une consommation de fruits et de légumes en quantité suffisante, l’arrêt du tabac et une consommation limitée d’alcool. _Sources :_
_Vidal - Cataracte_ À LIRE AUSSI : ⋙ La cataracte secondaire, c’est quoi ? ⋙ Souffrir de cataracte augmente-t-il le risque de maladies cardio-vasculaires ? ⋙ DMLA, cataracte… Un impact sur
le cerveau aussi !