Ce 4 janvier 2007 le quotidien sud-ouest titre sa une : « vigne : l’arrachage au compte-gouttes»  - ici

Ce 4 janvier 2007 le quotidien sud-ouest titre sa une : « vigne : l’arrachage au compte-gouttes» - ici


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Il y a dix ans, ce 4 janvier le quotidien Sud-Ouest titre sa Une : « Vigne : l’arrachage au compte-gouttes…» Précision du sous-titre : 1200 ha seront arrachés selon les dossiers déposés en


préfecture alors que le plan « anti-crise » prévoyait l’arrachage de 10 000 ha en trois ans…En 2017 on n’entend guère parler d’arrachage de vignes. Partout on replante, on complante, on


modifie la densité des pieds à l’ha, on modifie l’encépagement. Bref ce n’est pas la crise pour tout le monde. Les prix, apparemment, incitent à produire du bordeaux. Les gelées de 2017 ont


fragilisé beaucoup d’exploitants modestes. Ils vont servir de proie à plus gros qu’eux. Arracher ou planter, le dilemme n’est pas nouveau. Déjà au 18° siècle, les grands propriétaires, dont


Montesquieu, bagarraient avec Boucher l’Intendant du Roi. Ce dernier préférait que l’on sème des céréales plutôt que planter de la vigne. Les céréales servent à nourrir de pain les


populations pauvres. La vigne enrichit les grands magistrats du Parlement de Bordeaux. Le représentant du Roi est chargé d’éviter les révoltes pour cause de crise alimentaire. D’où sa


préférence pour le blé et le seigle. Aujourd’hui les enjeux ne sont plus les mêmes. La vraie question n’est pas forcement de planter plus ou moins de vigne. Mais plutôt de savoir où elle est


plantée. Il y a des terres inondables qui feraient mieux de produire des asperges que des vins moyens. Mais chut…