
Nantes : les inondés de cet été ne rentreront pas chez eux - ici
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:

Les inondés de la rue Costes et le Brix ne rentreront pas chez eux. Sept semaines et demi après la vague qui s'est abattue sur leur logement dans le centre de Nantes près du rond-point
de Rennes les dégâts sont encore visibles. Une forte odeur d'égouts s'échappe du parking souterrain désormais vide. Les stigmates de l'inondation du 9 juillet dernier sont
encore bien visibles. Une longue trace à 1 m 50 au-dessus du sol entoure le rez-de-chaussée de cette résidence anciennement de haut standing (830 euros les 60 mètres carrés). Dans le jardin
on trouve l'empreinte des roues du bulldozer, des amas de meubles abandonnés à la va-vite et des sacs entiers de matériaux déposés là pour reconstruire le mur d'enceinte qui
s'est effondré. Une résidence presque fantôme -ceux du premier étage restent- mais au rez-de-chaussée il n'y a plus que Gérard. Ses huit voisins sont partis. > Les gens ne
veulent plus habiter ici. Ils ont trop peur. A cause de > cette vague de trois mètres de haut et de ces tonnes d'eau qui les > ont surpris.Ils sont partis. Au début c'était
dur à cause du > silence la nuit et de l'absence d'éclairage dans l'allée- Gérard, > dernier locataire en rez-de-chaussée." Le syndic de co-propriété chiffre le
montant des travaux à réaliser entre 500 et 600 000 euros. Il faut rénover la dizaine d'appartements en rez-de-chaussée, ré-aménager le jardin et rénover le mur mitoyen emporté par
l'eau. Les assurances ont versé 7300 euros de provisions. La réunion interministérielle sensée valider la déclaration de catastrophe naturelle déposée par la mairie de Nantes doit avoir
lieu LE 19 SEPTEMBRE. DES COMMERÇANTS DANS LE FLOU Les inondations du 9 juillet dernier ont aussi causé d'important dégâts dans les commerces. Les pluies torrentielles avaient touché
des restaurants quartier Bouffay et place René Bouhier. Tous ne sont pas logés à la même enseigne. L'institut de Beauté du boulevard De Launay va entièrement refaire ses sols sans
débourser un centime, alors qu'une rue plus loin, rue Lamoricière, le patron du "Comptoir à pizza" qui a vu son laboratoire envahi par 50 cm d'eau, se démène avec son
assurance. > On n'est pas du tout aidé par les assurances, il faut se > débrouiller tout seul. On nous dit après coup qu'il fallait > appeler une entreprise pour assécher
les murs. Mais d'où on sait > ça nous ? C'est la première fois que je suis inondé de ma vie." > William, le patron du "Comptoir à pizzas. Le pizzaïolo a reçu 3000
euros d'avance par ses assurances mais c'est insuffisant. Il a dû racheter pour 10 000 euros de matériel sur ses fonds propres. Il a aussi perdu ses stocks et deux semaines
entières d'exploitation.