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Le guide suprême prend la parole sur la télévision d'État, samedi 8 octobre dans la soirée, quand soudain, un masque aux couleurs de l'Iran apparaît. Autour du portrait en feu d'Ali

Khamenei, on peut lire : "Le sang de notre jeunesse est sur vos mains". En bas, sont affichés les visages de quatre jeunes femmes mortes depuis le début des manifestations mi-septembre.

Mahsa Amini fut la première, arrêtée parce qu'elle ne portait pas correctement son foulard.     

Le piratage ne dure que quelques secondes. Immense embarras du présentateur, après ce coup d'éclat revendiqué par un groupe d'opposition. Samedi encore, des rassemblements ont eu lieu dans

tout le pays, parfois dans la violence, selon des images postées sur les réseaux sociaux. À Téhéran dans la soirée, la foule s'en est prise à des policiers. Deux d'entre eux ont été tués,

selon les médias iraniens. Le dernier bilan officiel remonte au 27 septembre, et faisait état de 60 morts parmi les manifestants et les forces de l'ordre. Une mobilisation inédite par son

ampleur qui, malgré la répression, ne faiblit pas depuis près d'un mois.