Les fournisseurs d'accès à internet ont-ils un

Les fournisseurs d'accès à internet ont-ils un "extraordinaire pouvoir" sur l'information?


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Cet article date de plus de douze ans. écouter (3min) Coup de force de Free : en fin de semaine dernière, le fournisseur d'accès à internet a installé sur sa box une option, activée par


défaut, qui bloque certaines publicités. Ce qui montre, selon le site spécialisé Numerama, "l'extraordinaire pouvoir des fournisseurs d'accès" sur l'information.


Vrai ou faux ? Radio France Publié le 04/01/2013 10:56 Mis à jour le 08/05/2014 01:59 Temps de lecture : 2min Techniquement parlant, un fournisseur d'accès à internet (FAI) a tous les


pouvoirs sur les contenus : il peut bloquer ce qu'il veut, quand il le veut, et sans que cela ne saute aux yeux de la grande majorité des internautes. C'est ce que fait couramment


le régime chinois par exemple. C'est ce qu'a fait Free il y a quelques jours en activant par défaut une fonctionnalité "adblocker" sur sa Freebox, fonctionnalité qui


bloque certains contenus publicitaires. Deuxième aspect : Free a-t-il le droit de le faire ? La réponse est non et cela tombe, en France, sous le coup de la loi. _"La stratégie


technique déployée par Free empêche des activités économiques, ce qui est pénalement interdit",_ explique le directeur des études à l'UFC Que Choisir. Mais _"on a aussi des


problèmes de discrimination puisque les services Google sont plus impactés que les autres",_ poursuit Edouard Barreiro. Car il semble bien que la fonctionnalité activée par défaut sur


la Freebox impacte surtout les publicités diffusées par Google. Cela nous ramène donc au bras de fer qui oppose les FAI aux gros éditeurs de contenus. La question est de savoir _qui_ doit


payer pour que les tuyaux soient plus gros. Car Youtube, qui appartient à Google, envoie de plus en plus de contenus vers les FAI et cela nécessite des adaptations d'infrastructures qui


seront très coûteuses. Les fournisseurs d'accès voudraient que Google mette la main au portefeuille et participe aux investissements nécessaires. Si tous les FAI sont sur la même


longueur d'onde, Free semble avoir décidé d'exercer une pression plus forte que ses concurrents en dégradant volontairement les contenus arrivant par Google. Mais en utilisant ses


cinq millions d'abonnés comme autour d'instruments de pressions sur Google, Free pourrait mettre en péril l'existence même de nombreux sites et blogs qui ne vivent que de la


publicité. La ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, réunit aujourd'hui les différents protagonistes. L'ambiance pourrait être électrique. Partager : l’article sur


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