
Alors on crie...
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Cet article date de plus de neuf ans. Alors on crie... écouter T'as vu l'info ? Guy Birenbaum Du lundi au vendredi à 7h53 s'abonner * podcast (Nouvelle fenêtre) * flux rss
(Nouvelle fenêtre) Un crieur public va désormais intervenir tous les samedis matin sur le marché de Saint-Amand-Montrons dans le cadre d'une animation lancée par le théâtre de la
Carrosserie Mesnier. Il lira les messages des anonymes qui lui les confieront. Une manière de s'adresser publiquement à l'Autre et peut-être bien à celui qui gouverne et qui
n'entend pas et n'écoute pas le bruit de la rue. Alors on crie... Article rédigé par Guy Birenbaum Radio France L’AUTRE INFO EST DANS LE CHER CE MATIN Précisément à
Saint-Amand-Montrons et c’est une information du berry.fr. Il s’agit d’une vieille tradition qui refait surface… LAQUELLE ? Un crieur public va intervenir tous les samedi matin sur le marché
dans le cadre d'une animation lancée par le théâtre de la Carrosserie Mesnier. C’est un théâtre qui existe depuis 20 ans. C’est surtout un lieu de rencontre entre les habitants et les
artistes. Là, le projet est de remettre au goût du jour la vieille tradition du crieur de rues. QUE CRIE-T-IL ? Il scande des messages rédigés par des anonymes sur des thèmes très divers.
Samedi dernier il a lu plusieurs messages. Des textes exprimant un espoir, une invitation à une manifestation du week-end ou une petite annonce de vente de maison. Et il recommencera chaque
samedi matin sur le marché jusqu'à la fin du mois de septembre. Alors tout le monde peut déposer un message au crieur dans des boîtes prévues à cet effet dans deux magasins. Il est
possible aussi de les donner à la compagnie Carrosserie Mesnier ou alors même directement au crieur sur le marché sachant que ça peut être n'importe quel texte sauf des messages de
haine. "Ça il y en a déjà assez !", explique Yannis Boussac, le crieur. Il se trouve que j’avais déjà évoqué cette activité de crieur, il y a deux ans, à ce micro en parlant de
Laurence Landry une crieuse qui a désormais douze ans de pratique. Elle elle crie dans les rues, dans les quartiers, dans les écoles de Bretagne. Il y a de plus en plus de crieurs. Il est
évident que le retour de cette forme ancestrale de messages criés publiquement nous dit quelque chose de l’état de notre société et de notre pays. À mettre en parallèle avec la libération
de la parole sur le web et les réseaux sociaux. Probablement y-a-t-il un lien avec l’impossibilité que ressent le peuple - ça n’est pas un gros mot dans ma bouche - de se faire entendre de
ceux qui le gouvernent. Comme si face au mépris, il restait le cri. Un cri que les politiques ne devraient pas ignorer parce que, comme le dit le dicton : "Si tu fermes ta porte aux
cris de ton voisin, ils te parviendront par la fenêtre".