
Interview - marcia cross : "dans la vie, je ne suis pas une mère stricte"
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De passage à Lille où elle était l'invitée d'honneur du festival Séries Mania, Marcia Cross, l'inoubliable interprète de Bree dans _Desperate Housewives_, a reçu _Gala_ en
tête-à-tête. Une belle rencontre, tant l'actrice à la chevelure de feu est bien plus drôle et accessible qu'on ne l'imagine. C'est peu dire que la venue à Lille de Marcia
Cross n'est pas passée inaperçue. Lors d'une masterclass où l'ex-star de la série _Desperate Housewives_ avait fait le plein de fans, l'actrice américaine N'A PAS
HÉSITÉ À DONNER SON AVIS SUR LA SITUATION SOCIALE TENDUE dans notre pays. Et, comme en écho, sa sortie a été perturbée par des manifestants anti-réforme des retraites, MARCIA DEVANT ÊTRE
EXFILTRÉE _MANU MILITARI _, DANS UN SCÉNARIO DIGNE D'UNE SÉRIE D'ACTION ! Le lendemain, le calme est revenu sur Lille et le sourire de Marcia aussi. Loin de son personnage de Bree,
la ménagère rigide et franchement réac de _Desperate Housewives_, c'est une femme à l'allure moderne, jupe de cuir noir et cardigan assorti, et tout en bienveillance qui nous
accueille dans un salon cosy. Entre deux éclats de rire, elle veut tout savoir, si on a des enfants, de quel âge… Mais c'est pour parler d'elle qu'on est là. Et ça tombe bien
: cette fringante mère de famille de 61 ans est plutôt du genre libéré que désespéré. PHOTOS - Revisitez les looks des héroïnes de Desperate Housewives au fil des 8 saisons ! GALA : Vous
restez à jamais associée à Bree, la ménagère autoritaire de _Desperate Housewives_. Le créateur de la série, Mark Cherry, a dit s'être inspiré de sa mère. Mais est-ce que Bree ressemble
à Marcia ? MARCIA CROSS : Ma famille vient de Nouvelle-Angleterre, je suis issue d'un milieu un peu snob, avec une éducation où la discipline tient une part importante. Donc, il y a
dans ma génétique quelque chose de commun avec Bree, je la comprends sur ses valeurs. Mais sur le plan émotionnel, non, je suis beaucoup moins corsetée qu'elle. GALA : Vous avez aussi
joué le Dr Kimberly Shaw dans _Melrose Place,_ un personnage qu'on adorait détester. Pourquoi êtes-vous abonnée aux rôles de "méchantes" alors que, dans la vie, vous semblez
si sympa ? C'est une question de physique ? M.C. : Je ne sais pas, je n'ai jamais posé la question aux producteurs. Mais c'est vrai que je suis souvent cantonnée à ce type de
rôle, alors que je viens du théâtre et que j'ai un éventail de jeu large. Parfois, c'est notre état d'esprit d'un moment qui influence les scénaristes. Dans _Melrose
Place_, par exemple, mon personnage n'était pas méchant au départ. Puis j'ai traversé un deuil cruel [après la mort brutale de son compagnon d'alors, l'acteur Richard
Jordan, ndlr]. Si Kimberly est devenue folle, c'est parce qu'à l'époque, j'étais folle aussi, de chagrin, et c'est ce qu'exprimait mon regard. GALA : Pour
revenir à _Desperate Housewives_, onze ans après l'arrêt de la série, êtes-vous toujours en contact avec vos partenaires, Eva Longoria, Teri Hatcher et Felicity Huffman ? M.C. : Oui, on
s'envoie des SMS, on se fait des petits dîners… GALA : Que faites-vous quand vous ne tournez pas ? M.C. : Je fais du Pilates et pas mal d'exercices physiques pour garder la forme.
Je vais aussi regarder mes filles jouer au football. GALA : En 2007, vous êtes en effet devenue la maman de jumelles, Eden et Savannah. Quelle genre de mère êtes-vous avec elles ? Très
stricte, comme Bree ? M.C. : Dans la vie, je ne suis pas une mère stricte. Je veux juste les arroser et les voir pousser… GALA : Ont-elles envie de suivre vos traces ? M.C. : Je ne crois
pas. Elles sont dans une école au niveau très exigeant. Et Tom, mon mari, travaille dans la finance, c'est un "nerd" [un passionné de sciences et d'informatique, ndlr].
Alors, l'art n'est pas leur priorité. Quand je vois l'une de mes filles batailler pour comprendre la chimie et que je lui dis que ça ne lui servira pas plus tard, je sens son
regard désapprobateur. Bon, on verra bien, elles sont toutes les deux très différentes, mais magnifiques, elles feront ce qu'elles voudront… GALA : Quand elles sont nées, vous aviez 45
ans. Ça aide à rester jeune, d'avoir eu vos filles sur le tard ? M.C. : [faussement horrifiée] Mes filles viennent d'avoir 16 ans, c'est abominable ! Alors, en effet, il faut
pouvoir les suivre quand on a un âge où on devrait déjà être grand-mère [elle éclate de rire]. Que voulez-vous, je voulais absolument fonder une famille et, avant, ce n'était pas le bon
moment. Mais c'est mieux d'avoir ses enfants plus jeune pour pouvoir les suivre longtemps. Cela dit, j'ai un papa qui a vécu jusqu'à 98 ans, j'ai encore ma maman :
ça me donne tous les espoirs, on a une bonne génétique dans la famille ! Cette interview est à retrouver dans le _Gala_ n°1555 en kiosques le jeudi 30 mars 2023. À lire aussi Marcia Cross
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