Toulouse : le curieux musée de la médecine a rouvert ses portes

Toulouse : le curieux musée de la médecine a rouvert ses portes


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l'essentiel Fermé depuis octobre 2020, le musée de la Médecine a rouvert ses portes. L'occasion ce week-end d'aller découvrir ce lieu étrange et insolite. Comme tous les lieux


de culture, il est resté clos durant plusieurs mois. Vu l’étrangeté de ses objets, on ignore ce qui a pu se passer derrière les murs du Musée de la Médecine de l’Hôtel-Dieu rouvert depuis


quelques jours. Jean-Jacques Alasset, chargé de ce lieu quasi unique en France, est ravi d’accueillir à nouveau, étudiants, scolaires et touristes. « Tous sont fascinés par ce musée,


n’hésite-t-il pas à dire. Il est vrai que l’on y découvre toujours une nouveauté même en le connaissant comme moi, parfaitement ». Jean-Jacques Alasset est intarissable sur le lieu : « C’est


le professeur Charles Auvergnat, secrétaire général de la société de Médecine de Toulouse qui est à l’origine de cet espace, le 3 mai 1996 ». Ce musée installé dans l’aile XVIII e siècle de


l’Hôtel-Dieu comprend trois salles : la vieille pharmacie composée d’un meuble à 135 tiroirs contenant les simples (plantes médicinales) utilisées pour la thérapeutique de l’époque. Tout


près, la grande cheminée où chauffaient sirops et tisanes, les immenses mortiers en marbre, les vitrines remplies de fioles, livres et pots de la fabrique toulousaine Fouque… Tout fleure bon


ici le XIXe siècle et les remèdes ancestraux. « Avant 1850 et l’utilisation de l’éther et du chloroforme pour les anesthésies, on se servait de la belladone, de la ciguë et du pavot »,


rappelle Jean-Jacques Alasset. TOUT UN ÉQUIPEMENT À DÉCOUVRIR  La seconde salle est réservée à l’histoire de la médecine depuis le Moyen-Age. Table d’ophtalmologiste du XIXè siècle et ses


curieux instruments, vitrine consacrée à Dominique Larrey, premier chirurgien de Napoléon 1er lors des campagnes de l’Empire ou encore une table d’avortement clandestin, bien sûr. Tout un


équipement à découvrir détaillant les balbutiements des soins médicaux. Dans cet amoncellement d’objets chargés d’espoir pour le mieux-être des malades, quelques anecdotes ont passé le temps


 : « Pourquoi nomme-t-on Oscar, le squelette, accessoire indéfectible des cours de médecine ?, interroge notre guide. C’est simplement la contraction du mot os et cartilages ». Plus loin, le


mur des bienfaiteurs : « Quand un généreux donateur décédait, son portrait était accroché dans la salle commune. Chaque soir, les patients devaient réciter une prière pour la paix de son


âme et son entrée au paradis ».   _2 rue Viguerie. Ouvert le jeudi, vendredi et dimanche de 11h à 17h._