
Les vignerons pieds-noirs rapatriés d’algérie vers le gaillacois ont amené leur savoir-faire
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l'essentiel Ce jeudi 16 mars à partir 18 h, dans l’auditorium Dom Vayssette, Andrée Dijou-Czerny évoquera ces vignerons rapatriés qui ont apporté leur savoir-faire dans le vignoble. En
2022, Andrée Dijou-Czerny avait présenté, lors du cycle de conférences des Amis des Musées et du Patrimoine Gaillacois (SAMPG), l’histoire des Français d’Algérie « partis de Gaillac, du Tarn
ou d’ailleurs… » sur la base de son livre « 1846, destination : l’Afrique ». Ce jeudi 16 mars à 18 heures, dans l’auditorium Dom Vayssette, elle appuiera son propos sur son nouvel ouvrage «
La vigne et le vin, d’Algérie au Gaillacois ». Il évoque le déplacement de population qui a eu lieu au début des années 1960, à la fin de la guerre d’Algérie, et le passage de l’Afrique du
Nord à la France de milliers de viticulteurs européens, dont le père de l’auteure. « Plus historique et politique que technique, ce livre s’adresse à tous ceux qui se sentent concernés par
la fin de la guerre d’Algérie et les bouleversements induits en métropole, mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la vigne et du vin ». Tous ces vignerons pieds-noirs
n’étaient pas des nababs du calibre d’Henri Borgeaud, dont les domaines de la Trappe s’étendaient sur des centaines d’hectares. L’ESPRIT D’INITIATIVE Le commerce du vin entre l’Algérie et la
France avait fait la prospérité d’armateurs comme Laurent Schiaffino et de ports comme Sète, premier port « pinardier » d’Europe. « En Afrique du Nord, la viticulture, pourtant ancienne, a
été soumise à bien des aléas : invasions, politiques aléatoires, interdits religieux… Elle a fini par se développer en Algérie pendant la période française, mais tardivement, pour des
raisons diverses : planter de la vigne suppose en effet des moyens financiers que les premiers colons n’avaient pas ; par ailleurs, développer cette culture en pays musulman, dans des
terroirs inconnus et dans une colonie soumise à une métropole représentait un vrai défi » explique Andrée Dijou-Czerny. Elle évoquera son père, Raoul, viticulteur des « deux rives de la
Méditerranée », qui a acquis un bout de terre à Brens en venant d’Oranie. Les viticulteurs pieds-noirs, quelquefois arnaqués lors des achats fonciers et pas toujours bien vus des confrères,
ont apporté avec eux l’esprit d’entreprise. Les Mouly (Tauziès), Ailloud (Pialentou), Mattei (Lécusse), Brun (Le Payssel), etc. ont contribué au développement du vignoble et à sa notoriété.
L’obtention de l’appellation AOC en rouges, en 1968, trente ans après les blancs, n’est pas étrangère à leur implantation en Gaillacois.