Facile de trouver un emploi selon macron :  le député lfi hadrien clouet explique pourquoi il est

Facile de trouver un emploi selon macron : le député lfi hadrien clouet explique pourquoi il est "choqué" par les propos du président


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l'essentiel En réponse à une mère qui s'inquiète des difficultés de son fils en fin de droits, Emmanuel Macron affirme pouvoir trouver "dix emplois" sur le Vieux-Port à


Marseille. Le député LFI de Haute-Garonne Hadrien Clouet se dit "choqué" par ces propos.  QU’AVEZ-VOUS PENSÉ DES DÉCLARATIONS D’EMMANUEL MACRON SUR LES EMPLOIS DISPONIBLES SUR LE


VIEUX-PORT ? Je suis choqué. Dire qu’il trouve dix emplois sur le Vieux-Port d’accord, mais il y a 102 000 personnes inscrites à Pôle emploi à Marseille : ça en laisse beaucoup sur le


carreau. En France : il y a plus de personnes en recherche d’emploi que d’offres disponibles. Ce sont en priorité les plus qualifiés ou ceux qui sortent d’un emploi qui arrivent à se faire


embaucher. Ce n’est pas dix mais 3 000 offres qu’il faudrait sur le Vieux-Port ! Ce n’est pas un hasard si Emmanuel Macron a choisi d’évoquer l’hôtellerie-restauration, le secteur où le


patronat résiste à toute hausse de salaire et où un accord a été signé avec certains pays pour faire venir de la main-d’œuvre moins payée. COMMENT FAIRE POUR QUE CE JEUNE MARSEILLAIS QUI NE


TOUCHE PLUS DE RSA RETROUVE UN EMPLOI ? FAUT-IL QU’IL AILLE SUR LE VIEUX-PORT ? C’est l’idée qu’il faudrait prendre n’importe quelle offre quand on est en fin de droits. Les gens qu’on fait


changer de boulot tous les deux ans, ne parviennent pas à monter en compétence. On les enferme dans une spirale. Lorsqu’on vous propose un travail pénible le dimanche soir au smic, ça ne me


choque pas qu’on n’arrive pas à embaucher. Si vous voulez recruter quelqu’un qui n’aura pas de vie de famille, à 30 km de chez lui, il faut le payer correctement. IL Y A POURTANT DES


MILLIERS D’EMPLOIS NON POURVUS NOTAMMENT DANS L’HÔTELLERIE-RESTAURATION. C’est seulement 1 % des offres qui ne trouvent pas preneurs. Il faut rappeler qu’il y a vingt millions de


recrutements chaque année pour 300 000 emplois non pourvus. Plus de 98 % des offres trouvent preneurs, je n’appelle pas ça une catastrophe. En revanche, il y a un travail à faire sur la


qualité des offres. Il y a des secteurs où les employeurs font des efforts mais d’autres où les gens sont maltraités. Il faut une réflexion sur comment on améliore les conditions de travail,


on sécurise les contrats et on élève les salaires. LE GOUVERNEMENT VEUT ATTEINDRE LE PLEIN-EMPLOI. VOUS Y CROYEZ ? Je n’y crois pas du tout. On se focalise sur le taux de chômage. Or, il


suffit de donner un stage d’une heure par semaine à une personne pour être sorti des chiffres. Un récent rapport estime que sept millions de personnes cherchent un travail en France parce


que plein de gens ne sont pas inscrits au service public de l’emploi. ET LE RSA SOUS CONDITION, EST-CE UNE BONNE IDÉE ? C’est une perversion à plusieurs niveaux. Le RSA, c’est un minimum


vital, l’idée que dans une société moderne, on ne laisse pas mourir les gens. C’est 600 euros pour survivre. Le problème dans ce pays, c’est que les allocataires n’ont pas d’accompagnement


et que ceux qui veulent un rendez-vous n’y arrivent pas. On nous explique qu’il y aura 40 allocataires par conseiller. Il faudrait donc en embaucher 50 000. On en reparlera le jour où ils


seront recrutés. Ce projet, c’est une manière de faire pression sur les allocataires, de les forcer à accepter des petits boulots sous-payés.