Le retraité avait lui-même délogé son squatteur :

Le retraité avait lui-même délogé son squatteur : "il est hors de question d'en rester là" annonce ce propriétaire


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l'essentiel Un squatteur s'était approprié l'intégralité de son immeuble classé situé au centre de Toulouse. Il avait réussi à le faire partir épaulé par deux anciens


militaires. Le retraité vient de porter plainte contre lui pour "dégradation volontaire du bien d'autrui et violation de domicile." "Je ne m’attendais pas à ce que cette 


histoire ait un tel retentissement. Des personnes me demandent des conseils pour faire déguerpir des squatteurs. Ce n'est pas à 83 ans que je vais lancer ma propre agence de sécurité


!", s'esclaffe Paul Pobeda. Cet ancien patron d'une société spécialisée dans le biomédical, propriétaire d'un immeuble classé, allée de Brienne à Toulouse, a défrayé la


chronique en faisant fuir un squatteur. À LIRE AUSSI : Un squatteur s'approprie tout un immeuble, le propriétaire appelle en renfort deux anciens légionnaires pour le déloger Ce dernier


avait été jusqu'à s'approprier l'intégralité du bien du retraité. " Il me prenait pour un personnage un peu gâteux parce que j'ai des problèmes d'élocution


depuis mon AVC. Je lui ai montré que je savais réagir ", souffle le retraité. Il avait fait appel à deux amis, anciens légionnaires, pour le déloger le 22 octobre dernier. Avec le


recul, l'octogénaire n'a aucun regret : "Si j'étais passé par les voies légales, entre les constats d'huissiers, les demandes de report de la partie adverse et la


lenteur inhérente à la justice, je partais pour au moins deux ans de procédure. C'était inconcevable pour moi. Et puis, je n'ai aucune crainte concernant d'éventuelles


poursuites pénales puisque le départ du squatteur s'est effectué sans heurts." BATTES DE BASEBALL ET COUTEAUX Ce que confirme l'un des deux anciens militaires, originaire des


pays de l'est, qui est venu épauler le propriétaire lésé : "J'étais chef de section à la Légion étrangère. Je connais la loi et les limites à ne pas dépasser. Je suis resté


très poli avec le squatteur. Notre simple présence l'a fait fuir chez un voisin. Heureusement que nous sommes intervenus, parce que M. Podeba aurait pu avoir de sérieux problèmes


s'il avait agi seul. Lorsque nous l'avons aidé à vider l'appartement occupé, on a retrouvé des battes de baseball et des couteaux. On ne sait pas comment cela aurait pu


tourner sans notre intervention. D'autant qu'avant notre venue, le squatteur était particulièrement agressif et insultant vis-à-vis du propriétaire. " Si fort heureusement,


aucun coup n’a été échangé, l'appartement a été mis à sac et couvert de tags. Paul Pobeda compte bien faire condamner ceux qu'il estime responsables de ces actes de vandalisme. Le


25 octobre, il s'est rendu à la gendarmerie de Ramonville-Saint-Agne afin de porter plainte pour "dégradation volontaire du bien d'autrui et violation de domicile".


"Il est hors de question pour moi d'en rester là. C'est une question de principe. Je veux traduire devant le tribunal le squatteur et mon précédent locataire qui lui avait


laissé les clefs du logement. Je sais que cela va me coûter une belle somme. Rien qu'en frais d'avocats, j'en aurai pour entre 3000 et 4000 euros, mais j'irai


jusqu'au bout même si ces individus sont insolvables. " L'ancien patron veut aussi que cet épisode malheureux fasse bouger les lignes et que les autorités durcissent la


législation autour de l'occupation illégale d'habitations de particulier : "Lorsque je suis allé à la gendarmerie, on m'a expliqué que des affaires comme la mienne, ils


en traitent beaucoup. Un jour, si l'Etat ne met pas plus de moyens pour expulser les squatteurs, ça finira en drame."