
Festi’car : une plateforme de covoiturage environnementale, sociétale et culturelle
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"C’est lors du festival de l’abbaye de Beaulieu que s’est concrétisée l’idée de Festi’car, explique Émily Rémy, la cofondatrice de la plateforme, et présidente de l’association Anima nostra,
qui organise cet événement. L’abbaye est à 45 minutes de route de Montauban, ce qui fait qu’il y a un certain public qui n’ose pas y aller le soir, de nuit. L’été il y a aussi pas mal de
gibier. On a l’exemple d’une personne qui nous racontait qu’elle préférait même aller plus loin, mais en journée ! , s’étonne-t-elle. Festi’car permet donc permettre de lever ces freins et
pourrait aider les festivals et événements ruraux", développe-t-elle.
En outre, lors des recherches de subventions, les membres d’Anima nostra ont également dû répondre aux exigences des financeurs. "Pour obtenir les subventions, de la Drac par exemple, mais
surtout de la région, il faut faire un effort sur notre impact environnemental et sur l’égalité entre les femmes et les hommes au niveau de la programmation", révèle-t-elle.
"C’est important de respecter ces conditions, souligne Emmy Le Guellec, chargée des relations festivals pour Festi’car et chargée de production chez Anima nostra, car on sait bien que la
culture est un domaine qui pollue aussi. Il faut que l’on se pose également les bonnes questions à ce niveau-là".
"Dans l’association, nous sommes très engagés au niveau de l’écologie, ajoute Émily Rémy. Toutes nos productions sont végétariennes depuis de nombreuses années, on travaille avec des
producteurs locaux, il n’y a plus de bouteilles en plastique lors de nos événements et les déplacements des équipes se font majoritairement en train, énumère la directrice. Mais c’est vrai
qu’il restait un effort environnemental à faire sur les publics. Quand on comptabilise l’impact écologique d’un festival, d’un artiste, le plus gros impact environnemental vient du
déplacement du public", constate-t-elle.
Concrètement, la plateforme développée, avec l’aide des frères et sœur d’Émily, est vendue directement aux organisateurs d’événements. Ce sont eux qui assument le coût du produit. Celui-là
est ensuite mis à disposition des clients, qui peuvent en même temps qu’ils achètent leur place de concert ou de spectacle, réfléchir à une solution de covoiturage. Ils peuvent proposer un
trajet ou chercher un conducteur pour les amener sur le lieu de l’événement. C’est le conducteur qui définit le dédommagement qu’il souhaite avoir, s’il souhaite en avoir un. Cela peut
prendre la forme d’une participation aux frais, qui sera alors donnée directement par le covoitureur lors du trajet, mais pas uniquement. "Si paiement il y a, il se fait de mains à mains, on
ne prend pas de commission", insiste la chargée de productions. "Le conducteur peut très bien décider de demander une place de concert en échange du trajet, ou une boisson, un sandwich sur
place… On espère créer plus de collaboration, d’entraide… et tout cela se fait d’humain à humain", poursuit Émily Rémy. "On veut recréer du lien social", résume Emmy.
Six festivals locaux ont testé ce concept l’an passé et ont permis de commencer à faire connaître Festi’car. Plusieurs autres festivals vont tenter l’expérience cette année encore, et leurs
créateurs espèrent ainsi réussir à convaincre les publics de l’adopter !