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Il y a un changement de ton dans les vœux du président Philippe Juillard, à la tête du tribunal judiciaire d’Aurillac depuis bientôt quatre ans. Il s’en amuse, refuse de céder à cette mode

qui voudrait que les discours d’audience solennelle de rentrée ne seraient, selon _Le Monde_, qu’une « litanie de remerciements et de plaintes ». Il y aura des plaintes. Le manque de moyens

dans la justice, notamment humains, est général en France. Il n’épargne pas Aurillac et réalise même l’exploit de faire passer au second plan l’état du palais de justice, qui se remplit

d’eau à chaque grosse averse – des travaux sont attendus en 2023. Cette année, les vœux ont été un hommage au personnel de ce tribunal, qu’il faut voir quitter le palais au milieu de la

nuit, enchaîner des semaines de permanence ou fermer la porte de la grande salle après 10 heures consécutives d’audience correctionnelle. Des remerciements dirigés vers les juges et les

greffiers, tant ils sont indissociables.