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François Bayrou, mis en cause à l'Assemblée cette semaine dans le dossier des violences au sein de l'établissement de Bétharram, a répété samedi à Pau qu'il avait "fait

tout" ce qu'il "devait faire" quand il était ministre de l'Education nationale.  UN NOMBRE "COLOSSAL" DE VICTIMES "Quand j'ai appris en 1996 la

première plainte pour une claque, j'ai fait organiser une inspection générale de l'établissement", a souligné le Premier ministre, à l'issue d'une rencontre avec le

collectif des victimes qui a dénoncé les violences physiques et sexuelles au sein de ce collège-lycée privé catholique sous contrat dans les Pyrénées-Atlantiques, où ont été scolarisés

plusieurs de ses enfants.  Le Premier ministre François Bayrou a aussi annoncé samedi qu'il allait demander "des magistrats supplémentaires" pour "aller au bout" du

travail d'enquête. "On a besoin de moyens supplémentaires pour que les plaintes soient examinées", affirme-t-il. Un nombre "colossal" de victimes reste encore

"tapi dans l'ombre", a déclaré à ses côtés Alain Esquerre, porte-parole du collectif de plaignants. "C'est un jour historique. J'ai 53 ans, ça fait 40 ans que

j'attendais ce moment, donc c'est une immense victoire", a-t-il déclaré. L'enquête ouverte depuis un an par le parquet de Pau sur plus d'une centaine de plaintes se

concentre sur une période allant des années 1970 aux années 1990.