La tablette blackberry : pour 2011?

La tablette blackberry : pour 2011?


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La tablette de RIM (Blackberry) sortira début 2011. Elle devra trouver sa place face à des concurrents de plus en plus nombreux. Marc Jahjah Publié le 10 octobre 2010 Après Apple, Amazon et


Samsung, Research In Motion (connu pour ses Blackberry) a présenté le 27 septembre dernier sa tablette multimédia. Prévue pour début 2011, elle aura à se positionner face à des acteurs déjà


bien implantés qui diversifient leurs activités pour séduire le plus grand nombre. Mais l’entreprise peut déjà compter sur l’image professionnelle de ses _smartphones_. UN DÉFERLEMENT DE


TABLETTES Le temps où l’on se moquait de l’Ipad, réduit à un gros iPhone, semble loin. C’est aujourd’hui l’Iphone qu’on identifie à un petit Ipad. Les critiques furent pourtant émises en


avril... Il y a tout juste 7 mois. Les bons chiffres de vente de l’Ipad (3 millions d’unités à l’heure actuelle) ont d’abord étonné les plus sceptiques. La concurrence faite aux ordinateurs


portables a même fini par interpeler les constructeurs et l’ennemi historique, Microsoft. La question n’est donc plus de savoir s’il faut être sur le marché des tablettes mais comment se


démarquer des autres déjà existantes. Car elles commencent à être nombreuses et à avoir du poids, ces machines d’un nouveau genre. En 2012, elles devraient dépasser les ventes d’ordinateurs


portables. LE PLAYBOOK : UN OUTIL PROFESSIONNEL Annoncé le 27 septembre 2010, le PlayBook de RIM s’est quant à lui tout de suite positionné comme un outil professionnel. Alors qu’Apple


cherche encore à convaincre les entreprises et souffre d’une image de divertissement, RIM apparaît avec son Blackberry comme une machine de guerre, paramétrable, consciente des besoins du


monde professionnel et soucieuse de ses évolutions. Les caractéristiques du PlayBook vont dans ce sens : bonne sécurité, flash supporté, multitâches, ports USB, webcam, tout ce qui manque à


l’Ipad a été intégré et ce qui fragilise sa valeur professionnelle, enlevé. De plus, le PlayBook sera compatible avec BlackBerry Enterprise Server, largement utilisé par les entreprises pour


ses synchronisations (messagerie, calendrier, contacts) et ses logiciels de collaboration dont Microsoft exchange. Pour les possesseurs d’un Blackberry, adeptes d’une solution universelle


et d’une circularité parfaite entre machines d’une même marque, l’argument est fort. Contrairement aux futurs tablettes qui tourneront sous Androïd, le PlayBook bénéficiera par ailleurs d’un


système d’exploitation maison, taillé sur pièce, adapté à ses caractéristiques techniques et uniques. QUID DES LIVRES NUMÉRIQUES ? C’est manifestement ce qu’il faut comprendre des récentes


déclarations d’Amazon, Kobo et Wattpad et peut-être même du nom retenu par RIM (Play-Book). Les trois entreprises mettront leur catalogue à disposition via leurs applications : * Kobo


intègrera directement BlackBerry Messenger dans son dispositif de lecture. Les fonctionnalités seront avant tout tournées vers la lecture sociale (lire en groupe, partager des extraits de


livres) et visent à organiser économiquement les interactions ainsi créées (recommandation à l'utilisateur à partir des lectures de ses amis, achat 1-click). * Wattpad est bien connu


des lecteurs d’ebooks. L'application donne accès à des textes d’auteurs inconnus et devrait inscrire RIM dans une stratégie de contournement des éditeurs, déjà observée chez Apple,


Google et Amazon, en plaçant l’auteur au centre de la chaîne éditoriale. * En intégrant le PlayBook, Amazon poursuit son invasion des supports de lecture et offre à RIM le catalogue le plus


large du marché. Si les ereaders dédiés uniquement à la lecture ne convainquent pas un public peu enclin à dépenser si cher pour « seulement » lire, la présence d’un catalogue d’ebooks reste


pourtant un élément décisif dans la décision d’achat d’une tablette numérique. Le déploiement rapide d’Amazon sur le PlayBook est donc un élément important pour RIM. LE PLAYBOOK EXISTE-T-IL


VRAIMENT ? Mais l’investissement de ces grands acteurs est-il justifié ? Car une curieuse question a été rapidement posée par la blogosphère : et si la tablette de RIM n’existait pas ? Ses


doutes reposent sur la présentation faite de cette dernière, le 27 septembre dernier, à partir d’images de synthèse et de supports artificiels. Tout porte plutôt à croire que le PlayBook est


en cours de réalisation. Contrairement à Apple, qui ne présente qu’un produit fini, RIM a choisi une autre voie, intermédiaire, révélatrice des pressions du marché - il faut être sur le


segment des tablettes - et d’une tentative pour empêcher l’adoption précoce de l’Ipad par les professionnels, inquiets de ne voir aucune solution à leurs besoins spécifiques. L’attente est


aujourd’hui possible : le PlayBook arrive.