Organizações globo : vecteur idéologique

Organizações globo : vecteur idéologique


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Les Organizações Globo constituent le plus important conglomérat médiatique du Brésil et l’un des quatre grands groupes médiatiques d’Amérique Latine. L’article analyse les perspectives et


objectifs du groupe leader malgré une crise financière et des scores d’audiences en baisse en questionnant sa dimension politique et son impact sur la démocratie. Erika Thomas Publié le 23


août 2010 Les Organizações Globo constituent le plus important conglomérat médiatique du Brésil et l’un des quatre grands groupes médiatiques d’Amérique Latine 1. Le fondateur de cet empire,


aujourd’hui dirigé par les frères Marinho, est Roberto Marinho (1904-2003) qui hérite, en 1925, du quotidien _O Globo_, qui inaugure, en 1944, Radio Globo et, en 1965, TV Globo (Rede


Globo). La chaîne de télévision Globo est depuis son origine l’élément fédérateur des entreprises du groupe Organizações Globo : fondée en 1965 au lendemain du coup d’État militaire et avec


l’appui du groupe américain Time Life, Rede Globo a connu jusqu’aux années quatre-vingt des parts d’audience record. Elle draine encore aujourd’hui 52 % de l’audience prime-time et 75 % des


recettes publicitaires grâce notamment aux produits phares de la chaîne : les telenovelas. Exportant ses programmes vers plus de cent pays à travers le monde, 90 % de ce qui est diffusé en


prime-time sur la chaîne est conçu et réalisé par les équipes Globo. Les Organizações Globo possèdent, en outre, une autre chaîne gratuite (Futura) ainsi que vingt-six autres chaînes


payantes diffusées via câble ou satellite grâce à un partenariat avec SKY 2 et un actionnariat majoritaire dans NET 3. En 1996, le groupe lance la première chaîne entièrement consacrée aux


informations, Globo News, accessible via câble ou satellite ou par Internet pour les abonnés de Globo.com. Le site met en ligne des vidéos et informations de la chaîne. Selon les chiffres


communiqués par le groupe, la chaîne compte plus de 2 millions d’abonnés. Dans le secteur de l’édition, le groupe _Organizações Globo_ au travers d’Infoglobo diffuse quatre quotidiens (_O


Globo_, _Extra_, _Expresso _et _Valor Economico_) ainsi que vingt-sept magazines édités par _Editora Glob_4 dont quinze hebdomadaires ou mensuels couvrant les secteurs de l’actualité, des


loisirs, de la mode, de l’automobile, des finances, de l’éducation, de la décoration ou des informations « _people_ ». Sur le marché des hebdomadaires, le magazine _Época_, du groupe Globo,


arrive à la deuxième place des meilleures ventes de magazines au Brésil avec un tirage de 420 500 exemplaires, devant _Istoé_ (Editora Três) et loin derrière _Veja_, du groupe _Abril _qui


arrive en tête de vente avec un tirage hebdomadaire moyen de 1089 900 exemplaires par semaines. Le groupe n’est pas présent dans les premières places des ventes de mensuels très largement


dominées par le groupe _Abril 5._ Les journaux _O Globo_ et _Extra,_ appartenant tous deux au groupe Globo, arrivent en troisième et quatrième places des meilleures ventes avec


respectivement un tirage moyen de 257 000 exemplaires et 248 000 exemplaires derrière _Folha de S.Paulo_ (Groupe _Folha_, 295 000 exemplaires) et _Super Notícia _6 (289 000 exemplaires


(Source ICV 2009). Le groupe Globo s’est associé au Groupe Folha en 2000 pour créer le quotidien économique _Valor Econôomico_ qui tire aujourd’hui à 53 947 exemplaires et occupe la 21e


place des meilleures ventes — cinq millions de journaux sont achetés chaque jour au Brésil. Le cinéma est le dernier segment audiovisuel investit par le groupe. Depuis sa création en 1998,


_Globo Filmes_ est devenu le plus important producteur et co-producteur de cinéma brésilien en assurant un excellent rapport entre le nombre de films produits et le nombre de spectateurs


drainés par ces films qui reproduisent une esthétique et des thématiques ayant fait le succès de TV Globo 7. Le cinéma national « indépendant » de Globo Filmes peine, quant à lui, à obtenir


moins de 20 % du nombre total des spectateurs de films brésiliens (voir ici pour les données considérées). Sistema Globo de Rádio, englobant 168 radios commerciales et une radio


communautaire, assure l’investissement radiophonique du groupe 8 _Globo AM_ arrive en première place dans le classement effectué à partir de l’audience effectuée à Rio (AM et FM confondues)


avec une moyenne de 258 000 auditeurs 9 en 2009 et à São Paulo (Radios AM) avec une moyenne de 146 000 auditeurs entre 6 h et 19 h entre février et avril 2010. Le marché du disque est


également un secteur sur lequel _Organizações Globo_ est présent avec _Som Livre_, qui se situe à la troisième place derrière _Universal Music_ et _Sony/BMG_ et devant _Warner Music_ et _Emi


Music._ LE GRAND PUBLIC, L’INTERNATIONAL ET LA TOILE : LES OBJECTIFS POUR CONSERVER LA PLACE DE LEADER MAINSTREAM AU BRÉSIL Dans son rapport annuel de 2009, le groupe annonce un bénéfice en


augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente, soit 8.386 milliards de _reais_ (environ 3,567 milliards d’euros) et insiste sur son objectif d’informer, divertir et participer à la


construction d’une société plus solidaire 10. Pourtant, même si le _leadership_ du groupe est loin d’être menacé, la baisse des audiences, une crise de confiance et une certaine


détérioration de l’image du groupe dans les couches les plus informées de la société brésilienne témoignent, peut-être, des limites de cet empire qui, grâce à la concentration des médias, se


positionne comme le groupe de plus influent, présent dans 80 % de tout ce qui est lu, vu et entendu dans les médias brésiliens11, constituant donc un défi à la démocratie. Depuis la fin des


années quatre-vingt, les scores en baisse de la chaîne Globo, pivot central des _Organizaç__ões__ Globo_, incitent le groupe à repenser sa stratégie de communication audiovisuelle : le


journalisme et les _telenovelas _vont ainsi faire l’objet de transformations pour correspondre au mieux aux attentes du grand public 12, captées par l’intermédiaire d’enquêtes d’opinion


mises en place par _Organizaç__ões__ Globo_. En 1995, afin d’augmenter sa productivité en baissant les coûts de production, la Globo inaugure son centre de production audiovisuel, la


_Central Globo de Produç__ões__,_ également appelé Projac 13, qui est le plus grand centre de production audiovisuelle d’Amérique Latine, situé à Jacarepaguá (Ouest de Rio). L’usine à rêve,


où se produisent chaque année autour de 2 500 heures de programmes Globo 14, est située sur un site de 1,65 millions m² comprenant 70 % de forêt atlantique et 137 000 m² de constructions 14.


Le groupe, qui exporte des_ telenovelas_ depuis la fin des années soixante-dix 15 vers 130 pays à travers le monde, veut également gagner plus de visibilité au niveau international. . La


création de la chaîne _Globo International_ en 1999 va constituer une nouvelle étape vers cet objectif mais c’est essentiellement en 2000 avec la création du portail _Globo.com_ que le


groupe ouvre de nouvelles perspectives de développement et de visibilité internationale en permettant une convergence de ses contenus médiatiques : le portail devient rapidement une vitrine


des radios, des journaux, des revues, des films produits par le groupe et bien sûr de la chaîne _Rede Globo_. Des centaines de vidéos sont intégrées et actualisées chaque jour sur le portail


et ses sites comme www.video.globo.com et www.memoriaglobo.globo.com qui se constituent comme archives de la chaîne. En 2005 le site http://globoesporte.globo.com contribue au succès du


groupe sur le net avec plus de 300 000 abonnés. Le portail engrange une recette de 40 millions de reais (soit environ 17 millions d’euros). En 2006, le portail investit 20 millions de


_reais_ (8,48 millions d’euros) pour créer le GMC _Globo Media Center_, une nouvelle version du portail vidéo. ENRAYER LA CRISE FINANCIÈRE EN SE FOCALISANT SUR LES SECTEURS LEADERS DES


PRODUCTIONS AUDIOVISUELLES NATIONALES Avec un investissement initial d'un peu plus de 6 millions de dollars accordé par le groupe _Time-life_ entre 1963 et 1966 16 le groupe


_Organizaç__ões__ Globo_ connaît depuis les années 1990 une crise financière qui l’amène à adopter une stratégie de développement qui se focalise sur les marchés où le groupe est en position


de _leader_ incontestable et qui favorise les partenariats financiers étrangers. La vente, en octobre 2009, du journal _Diário de São Paulo _17 au groupe_Traffic_ illustre cette stratégie


de focalisation sur le secteur audiovisuel. De même, l’ouverture des capitaux des entreprises de distribution des chaînes payantes – NET (Câble et MMDS 18) et SKY (DTH 19. La dette des


Organizaç_ões_ Globo s’élève à 1,527 milliards de _reais _(soit 666 millions d’euros) avec un profil de remboursement à long terme où moins de 3,5 % de la dette consolidée l'est à court


terme. Dans ce contexte particulier, les Organizações Globo se veulent optimistes. Le rapport présentant le bilan financier du groupe pour l’année 2009 et divulgué par _Globo Comunicações e


Participações_ le 30 mars 2010 annonce un bénéfice net de 8,386 milliards de _reais_ (environ 3,567 milliards d’euros) pour le secteur comprenant la chaîne Globo, les chaînes privées,


globo.com, TV Globo Internactional, Globo Filme, Som Livre et Editora Globo, soit une augmentation de 10 % par rapport à l'année précédente où elle avait obtenu 7,602 milliards de


_reais _20 La Chaîne Globo fédère les entreprises du groupe avec 7,7 milliards de _reais _(environ 3,234 milliards d’euros). La part la plus importante de cette recette provient des


investissements publicitaires. En effet, la chaîne, qui possède 45 % de parts de marché en termes d’audience 21, détient 73,5 % des investissements publicitaires télévisuels, ce qui lui a


rapporté 7 milliards de _reais _ (un peu moins de trois milliards d’euros) en 2009 22, en laissant loin derrière elle ses concurrentes Record (10,1 %) SBT (8,7 %), Band (4,9 %) et Rede TV


(1,9 %) 23. _ _ La structure segmentée de la chaîne Globo – avec ses propres stations à São Paulo, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Brasília et Recife, ainsi que ses 116 stations affiliées


dans le reste du pays – permet aux annonceurs petits, moyens et grands d’être présents sur Globo au travers de publicités prenant des formes diverses comprenant les plus de seize millions de


spots commerciaux par an24 et également le merchandising dans les telenovelas et mini séries de la chaîne. Selon le président de Organizaçoes Globo, Roberto Irineu Marinho, en 2009, environ


onze mille heures de produits nationaux ont été produites par le groupe, qui emploie 12 000 collaborateurs et a recruté plus de cent trente producteurs d'audiovisuel indépendants


brésiliens25. _ _ _REDE GLOBO, LES AUDIENCES EN BAISSE DE LA PREMIÈRE CHAÎNE NATIONALE_ Tout au long des deux décennies qui ont suivi sa création, la TV Globo affichait des scores


d’audiences atteignant pour ses émissions phares des chiffres oscillant entre 60 et 80 % d’audience. Les _telenovelas_ et le journal télévisé accusent depuis le début de la décennie une


baisse sensible de leurs audiences. Tous les programmes confondus, diffusés du lundi au dimanche de 7h à minuit par la TV Globo, accusent une audience significativement en baisse : de 55 %


de parts de marché en 2004 à 43,3 % en 2008. _ __AUDIENCES 2004 À 2007: EVOLUTION DES PARTS DE MARCHÉ POUR LES PRINCIPALES CHAÎNES TÉLÉ. __SOURCE : MÍDIA DADOS 2008 RÉALISÉ SUR L’ENSEMBLE DE


LA POPULATION DE 7H À 24H, LUNDI À DIMANCHE._ _CAMEMBERT RÉALISÉ À PARTIR DES DONNÉES MIDIA DADOS_ 2009. Même si la chaîne conserve très nettement sa position de leader incontestable, la


baisse d’audience qui affecte les _telenovelas _et _Jornal Nacional_ nous amène à considérer que ces productions audiovisuelles ont, contrairement au passé, de plus en plus de mal à


satisfaire un public qui préfère se tourner vers d’autres émissions ou d’autres activités. Trois _telenovelas_ inédites sont diffusées quotidiennement sur la chaîne et représentent encore


aujourd’hui un des principaux investissements budgétaires de Rede Globo. Selon le groupe _Organizaç__ões__ Globo_, le prix moyen d’un épisode de _telenovela_ est de 200 000 dollars. Une_


telenovela_, qui possède une moyenne de deux cents épisodes, revient donc à environ 40 millions de dollars. Si ces produits audiovisuels drainaient à la fin des années quatre-vingt environ


60 % de parts de marché en termes d’audience, ce qui représentait déjà une relative baisse par rapport aux décennies précédentes, les _telenovelas_ actuelles peinent à tourner autour des 40


% d’audience, considérés désormais comme seuil de succès. La chute est brutale pour les _telenovelas_ de 18h qui enregistrent une perte de 43 % d’audience depuis 2006. Celles de 19h révèlent


une audience instable avec des variations de 16 points d’audience entre _Bang Bang_ (diffusé entre le 3 octobre 2005 et 3 avril 2006) qui obtient 27,2 % de parts d’audience et _Da Cor do


Pecado_ (diffusé entre le 26 janvier et le 28 août 2004) qui en obtient 43 %. Quant aux _telenovelas_ du _prime-time_, qui sont les plus élaborées en terme de contenu, et les plus coûteuses,


si elles obtiennent encore les plus forts scores d’audiences, elles souffrent tout de même de la désaffection du public, en particulier depuis cinqg ans. Elles ont perdu au total 18 %


d’audience entre 2000 et 2008, et chutent encore avec l’actuelle _Passione_ diffusée depuis le 17 mai 2010 26. Autre vitrine de la chaîne, Le _Jornal Nacional_, le journal télévisé de 20h à


l’antenne depuis 1969 et qui atteignait jusqu’à 79,9 % de l’audience nationale en 1979 27, connaît, lui aussi, des problèmes d’audience et enregistre pour l’année 2009, 31 % de parts de


marché, soit une chute de 20 % de son audience par rapport à l’année 2000 28. Il demeure néanmoins le journal télévisé le plus regardé au Brésil, suivi par celui de la chaîne concurrente,


_Jornal da Record,_ qui obtient 9% d’audience en 2009, soit une progression de 100 % de son audience par rapport à l’année 2000. Cette progression spectaculaire est bien loin de constituer


une menace : _Rede Globo_ obtient la plus grosse part de recette publicitaire du pays et détient les droits de transmission des principaux événements sportifs (championnats de football


brésilien, mondiaux, UEFA, Formule 1). Le groupe _Organizaç__ões __Globo_ contrebalance les chutes d’audiences de TV Globo par de bons scores d’audience sur ses programmes diffusés sur


Internet 29, ce qui incite le groupe _leader_ à minimiser ses faiblesses actuelles en justifiant les scores par de nouvelles pratiques spectatorielles. Lachute des audiences des


_telenovelas_ coïncide avec le développement des chaînes privées qui comptent 2,5 millions d’abonnés en 1997/1998, et passent à plus de 6 millions en 2008 30. De même, l’augmentation encore


plus spectaculaire de l’abonnement à Internet - qui passe de moins de 5 millions d’abonnés en 2001 à plus de 24 millions en 2008 31 LA PRESSE ABRIL ET LA TÉLÉVISION RECORD : LA PART DES


CONCURRENTS Sept groupes nationaux contrôlent 80 % de ce qui est lu, vu et entendu dans les medias brésiliens 32 : _Organizaç__ões__ Globo_ est le plus important de ces groupes. Viennent


ensuite le groupe _Abril_ puis _L’Eglise Universelle du Royaume de Dieu_ (groupe _Record_) les deux principaux concurrents de _Organizaç__ões__ Globo 33 _ Deuxième grand groupe médiatique du


Brésil, le _groupe Abril_ possède le plus grand éditeur de magazines et périodiques du pays, l’_Editora Abril_ qui représente 63 % de la recette totale du groupe. _Editora Abril_ publie 373


revues, possède 43 sites Internet. Le groupe possède, en outre, deux autres maisons d’édition pédagogiques (_Editoras Ática _et _ Scipione_) une entreprise de production et de distribution


vidéo (_Abril Video_) 34 une chaîne de télévision musicale (MTV), un opérateur de bouquet de diffusion par câble (TVA) et un partenariat avec le plus grand portail Internet du Brésil, UOL.


Le nombre des tirages des différentes revues du groupe _Abril_ a augmenté de 4,7 % en 2009 : ils comprennent 169 millions d’exemplaires et représentent 54,2 % du marché brésilien 35 avec 3,7


millions d’abonnés. Le rapport financier du groupe pour l’année 2009 indique une croissance de 3,6 % par rapport à 2008 avec un bénéfice net de 2 milliards de _reais_ (soit 872 millions


d’euros) 36. En 2009, le groupe publia dans _Veja_, magazine le plus diffusé, un article dénonçant le monopole de son principal concurrent _Organizaç__ões__ Globo_ sur le marché des


opérateurs de chaînes payantes et pointant la menace que représente un telle main mise du groupe - possédant déjà la plus grande chaîne nationale - sur le droit d’accès à différentes sources


d’information37. _L’Eglise Universelle du Royaume de Dieu_ et son fondateur Edir Macedo possèdent la deuxième plus grande chaîne hertzienne du pays (TV Record) et d’autres stations plus


modestes comme _Rede Mulher_ et _Rede Família._ _Rede Record_ obtient 15,7 % de part d’audience en 2008 38 et déclare, pour 2009, un revenu de 2,25 milliards de _reais_ (soit 981 millions


d’euros), ce qui représente une croissance de 20 % par rapport à au revenu de l’année 2008. Fondée en 1953 par Paulo Machado, la chaîne a d’abord appartenu à la famille Abravanel avant


d’être vendue en 1989 au fondateur controversé 39 de l’_Eglise Universelle du Royaume de Dieu_. Elle est aujourd’hui le principal concurrent de _TV Globo_. Les guerres ou provocations entre


ces deux groupes et leurs chaînes respectives sont régulièrement répercutées dans les médias 40 _Rede Record_ se lance également dans l’exportation de _telenovelas._ Mais le marché


international des _telenovelas_ a changé 41. A la fin des années 70, le genre avait peu de concurrence dans le marché mondial. Dans ces années les _telenovelas_ comme _Gabriela_ ou _Escrava


Isaura_ ont fait des percées fracassantes au Portugal pour la première et en Chine pour la seconde 42. L’accueil enthousiaste du public a déterminé les objectifs d’une nouvelle production


audiovisuelle dans ces pays. Les _telenovelas_ brésiliennes ont en effet favorisé à l’étranger l’émergence de productions locales qui leur font maintenant concurrence43. Aujourd’hui, le


public mondial de ces productions est estimé à deux milliards de téléspectateurs et environ 500 _telenovelas _sont produites et diffusées à travers le monde. De plus, d’autres grandes


chaînes latino-américaines sont entrées sur le marché des _telenovelas _avec des productions moins chères car moins élaborées. C’est notamment le cas de Televisa, au Mexique, ou encore


Venevisión et RCTV, au Venezuela, Telefe et Artear, en Argentine, Caracol et RCN, en Colombie. ORGANIZAÇÕES GLOBO : UNE ORGANISATION POLITIQUE ? Les liens entre le groupe Globo et la vie


politique du pays ont fait l’objet de divers travaux universitaires et académiques 44. En cette année d’élection brésilienne 45, TV Globo est de nouveau accusée de faire campagne pour son


candidat 46. Marcelo Branco, un des coordinateurs de la campagne web de la candidate du Parti Travailliste, Dilma Rousseff, a ainsi accusé Globo de faire écho au slogan présidentiel du


candidat de l’opposition, José Serra (PSDB 47) selon lequel « _Le Brésil peut plus _48 ». Le 18 avril 2010, dans son programme dominical _Fantástico_, la chaîne qui fête ses 45 ans fait en


effet dire à ses principaux acteurs et à divers jingles : « _Nous voulons plus. Plus d’éducation, de santé, d’amour et de paix. Brésil ? Beaucoup plus _<49”. Face à la protestation de


nombreux internautes 50 et pour enrayer la polémique, TV Globo a décidé de retirer ses jingles commémoratifs en précisant néanmoins que le jingle avait été conçu en 2009 51 mais que la


chaîne ne prétend pas offrir de prétexte à être accusée d’être tendancieuse 52 (voir vidéo 45 ans Globo et campagne José Serra). Tendancieuse la TV Globo ? L’histoire de la création de la


chaîne qui fédère le groupe Organizações Globo, ainsi que différentes polémiques survenues lors d’élections politiques, semblent avoir définitivement entaché l’image de TV Globo. En effet,


il convient de rappeler que l’ascension rapide de la chaîne s’est fondée sur trois raisons majeures : un accord financier illégal, une collaboration étroite avec le régime militaire


(1964-1985) et un paysage audiovisuel favorable avec l’extinction des deux chaînes concurrentes Tupi et Excelsior 53. Passant outre l’article 160 de la constitution de 1946 qui interdisait


les investissements étrangers dans les entreprises de communications, le groupe Globo reçoit, en 1962, du groupe américain Time Life, 6 millions de dollars pour créer sa chaîne. A l’époque


la « menace communiste » est un argument politique récurrent et Time Life, en lien avec le parti républicain, veille à l’insertion de solides bases anticommunistes au Brésil 54. Outre la


violation de la constitution, qui fera l’objet, en 1967, d’une enquête parlementaire sans réelles conséquences, cet apport financier américain consolide, avec l’appui de la CIA, la dictature


au Brésil 55. La collaboration de Globo avec le régime militaire – dont la chaîne est le porte parole – est également édifiante : les analyses politiques disparaissent, les analyses


économiques vantent le « Grand Brésil » et le miracle économique. En 1972, alors que la dictature militaire s’est radicalisée depuis 1968 avec l’Acte Institutionnel n°5, qui confisque les


droits élémentaires des citoyensle président Emílio Garrastazu Médici affirme, lors de l’inauguration de la télé couleur, qu’il se sent heureux chaque soir lorsqu’il assiste au JT de Globo, 


« car le monde est dans un chaos mais le Brésil est en paix56 En 1982, le public brésilien découvre un visage peu reluisant de la chaîne lorsque Rede Globo tente d’empêcher la victoire de


Leonel Brizola (PDT57), l’adversaire du candidat du parti de la dictature, au poste de gouverneur de Rio en désinformant ses téléspectateurs et en relayant une tentative de fraude électorale


58. Brizola a obtenu, plus de 10 ans après, le 25 mars 1994, un droit de réponse de la chaîne qui, tout au long de son mandat de gouverneur, n'a cessé de le mettre en cause : « _Tout


chez Globo est tendancieux et manipulation_ 56» dit-il dans son texte lu à l’antenne par le journaliste maison, Cid Moreira 59 En 1984, alors que des manifestations populaires s’élèvent


partout dans le pays pour exiger le suffrage universel pour les élections présidentielles (_Diretas Já_), _Rede Globo_ ignore complètement l’événement et décide de ne pas le couvrir. Dans


les rues le peuple scande : « _le peuple n’est pas idiot, à bas la TV Globo !60 ». Globo appuie la candidature de Tancredo Neves (PMDB) qui est élu mais qui meurt avant d’entrer en fonction.


Le vice-président, José Sarney, devient alors président et soigne ses liens avec le groupe en acceptant comme ministre des télécommunications la proposition de Globo : Antonio Carlos


Magalhães. En 1989, lors d’un débat télévisé opposant les candidats à la présidence, Collor et Lula, le traitement avantageux à Collor dans un résumé propagandiste proposé par la chaîne


montre clairement qu’il est le candidat du groupe 61. Cette même année, dans son édition du 19 juin, le Jornal do Brasil_ est explicite : « La TV Globo est le plus grand parti politique du


Brésil et devrait être enregistrée en tant que PRG : Parti Rede Globo62, a décrété trois jours de deuil national lors de la mort de Roberto Marinho, fondateur de la chaîne Globo, et a


déclaré son immense tristesse face à la perte de cet homme « qui a passé sa vie à croire au Brésil ». Le documentaire _Beyond Citizen Kane_ (_Muito Além do cidadão Kane_) de Simon


Hartog(1993), dont les droits de diffusions ont été achetés par _Rede Record_ en 2009, explicite, au travers de divers témoignages y compris de personnalités comme Chico Buarque de Holanda


ou Lula, les liens entre le groupe et la politique. Ce documentaire, largement diffusé dans les universités brésiliennes, est visible, malgré la médiocre qualité des images, sur Internet, en


quatre parties: PARTIE 1 - PARTIE 2 - PARTIE 3 - PARTIE 4. CONCLUSION : UN CONGLOMÉRAT MÉDIATIQUE QUI QUESTIONNE LA DÉMOCRATIE _Rede Globo _fait partie intégrante d’une réalité politique et


sociale nationale qu’elle contribue à créer en couvrant 98,44 % du territoire national, soit 99,50 % de la population brésilienne. Avec ses 2500 heures annuelles de _telenovelas_ et plus de


1800 heures de télé journalisme, _Rede Globo _est le secteur audiovisuel le plus important en termes d’emploi pour les artistes, auteurs, comédiens, scénaristes, journalistes, producteurs


et techniciens. Innovante en termes de contenus et de formats, son influence esthétique a dépassé les frontières brésiliennes et impulsé de nouvelles formes de créations locales. La


réactivité du groupe _Globo_ lui permet de faire face aux changements technologiques qui engendrent de nouveaux modes de consommation multimédia et de maintenir sa position de leader.


Néanmoins, si le groupe _Globo _a incarné la toute puissance médiatique jusqu’au milieu des années 80, les décennies qui ont suivi ont fait émerger des principes de réalités économiques et


sociologiques qui ont quelque peu compromis les anciennes marges de manœuvre du groupe 63. La dévaluation de la monnaie brésilienne au début des années 2000 a fait que la croissance du


groupe a stagné, et multiplié sa dette dont le rééquilibrage 64 a été en partie assuré par un amendement autorisant l’entrée de capital étranger dans les medias brésilien 65. La baisse des


audiences de la _Rede Globo _est un autre point qui préoccupe le groupe qui, officiellement, minimise les résultats des enquêtes d’audience en rappelant que _TV Globo _obtient les scores


dont les moyennes annuelles restent les plus élevées de la télévision brésilienne dans un contexte de baisse générale de l’audience des chaînes hertziennes. Néanmoins cette relative


désaffection du public pour les programmes _Globo _qui ont fait le succès de la chaîne se trouve corrélée avec une remise en question, voire une certaine dégradation de l’image de la chaîne


auprès du public. Cette image altérée de _Globo_, largement alimentée par la concurrence, transparaît dans différents mouvements sociaux 66 qui interpellent la société civile. Au delà de


l’influence politique du plus grand conglomérat médiatique du Brésil, c’est de l’influence sociale du groupe _Globo _qu’il s’agit et plus largement des limites nécessaires à la concentration


des pouvoirs médiatiques dans une démocratie. Depuis des années, des voix s’élèvent au Brésil et ailleurs pour interpeller les pouvoirs publics sur les dangers de la concentration des


entreprises de médias 67 qui empêche l’accès à la diversité des sources et des points de vues. La concentration médiatique, détenue par quelques groupes influents qui possèdent au final les


mêmes objectifs voire la même vision idéologique du monde, génère une l’homogénéisation des medias qui compromettent l’exercice démocratique, qui ne peut réellement exister que dans le cadre


d’une législation plus stricte en matière de concentration, et plus attentive au développement du pluralisme, de la diversité et du choix offerts aux consommateurs. Internet est bien sûr


une alternative et un instrument de démocratisation de l’information mais il convient de souligner que ce moyen d’information et de communication n’est réservé, au Brésil, qu’à 34,8 %68


" data-value=""> . EN BREF ET EN CHIFFRES RÉFÉRENCES * Sérgio CAPARELLI, Venício LIMA, _Comunicação e televisão: desafios da pós-globalização_. São Paulo: Hacker, 2004. *


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Souza. Comunicações no Brasil: complexidade, regulação e conexões com a democracia. Brasília, Rio de Janeiro: 2004. * Wilson GOMES, “Propaganda política, ética e democracia”. In H. MATOS


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BORELLI, Gabriel PRIOLLI et Eliana MALTA (orgs.) _A deusa ferida. Por que a Rede Globo não é mais a campeã absoluta de audiência_, São Paulo: Summus, 2000. * Guilherme Jorge REZENDE,


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internacionalizada_” in _Razon y Palabra_, 15 avril 2010, ISSN 1605 4806. * Rogério CHRISTOFOLETTI, “Dez impasses para uma efetiva crítica de mídia no Brasil” in _Sala de prensa_, n°63,


janvier 2004, année V, vol.2. * 1Avec Televisa (Mexique) Cisneros (Venezuela), et Clarín (Argentine). * 2Première entreprise de chaînes privées du Brésil via satellite et système digital DTH


(Direct to Home). * 3La plus importante entreprise multiservices de télécommunication via cable d’Amérique Latine. * 4]James Gorgen, Sistema Central de Mídia: proposta de um modelo sobre os


conglomerados de comunicação no Brasil, Mémoire de Master, Universidade Federal, Rio Grande do Sul, Porto Alegre, 2009. Consultable sur:


http://www.planejamento.gov.br/secretarias/upload/Arquivos/seges/EPPGG/… * 5Qui possède quatre magazines mensuels des cinq les plus vendus dans le pays. * 6Sempre Editora, journal populaire


à bas prix conçu comme un tabloïde. * 7Os Normais, A grande familia, Casseta e Planeta) qui deviennent, comme certaines mini séries (_O Auto da Compadecida_) des long métrages plébiscités


par le public." data-value=""> * 8Les chiffres de part d’audiences sont plus difficiles à obtenir, la plupart des classements se faisant par Audience/Ville. * 9Ibope


septembre 2009 cité : Analise Comunicação Rio de Janeiro. * 10le rapport 2001, les Organizaçõoes précisent leur mission médiatique : « Créer, produire et distribuer des contenus de qualité


qui informent, éduquent et divertissent en construisant des relations qui rendent meilleure la vie des individus et des communautés » et mettent à l’honneur la Fondation Roberto Marinho


créée en 1977 sans buts lucratifs qui développe des projets éducatifs et sociaux." data-value=""> * 11Voir l’article de Fabiana Rodrigues “Globo : concentrada e


internacionalizada” in Razon y Palabra, 15 avril 2010, ISSN 1605 4806. * 12Voir Ruth Viana, note de lecture: “O globo, Jornal Nacional” Revista Jornalismo Brasileiro. * 13Contraction de « 


Projeto Jacarepaguá », voir article en français. * 14a14bMemoria Globo. * 15Voir Erika THOMAS, « Voyage au pays des ancêtres, les telenovelas brésiliennes au Portugal » (2009) in Les médias


en Europe, influences interculturelles, Temps des Médias, Revue d’Histoire n°11, édition SPHM. * 16Daniel Herz, A historia secreta da rede globo, Tché Porto Alegre, 1987. * 17Publié depuis


2001 par Infoglobo. * 18Système de diffusion de télévision Microwave Multipoint Distribution System. * 19Telemex) possède autour de 49 % de NET et Rupert Murdoch est l'investisseur


majoritaire de SKY James Gorgen, Sistema Central de Mídia: proposta de um modelo sobre os conglomerados de comunicação no Brasil. " data-value=""> * 20Il est à noter, comme


le précise Gorgen (op.cit), que le conglomérat a restreint depuis quelques années son parc d’informations chiffrées aux investisseurs de sorte que même l’organisme gouvernemental Commission


des Valeurs Mobilières (CVM) chargé de présenter les bilans financiers de diverses entreprises brésiliennes ne présente plus de données financières concernant le conglomérat médiatique


Organizaçoes Globo. De ce fait, les seules données accessibles sont celles fournies par le conglomérat. * 21Midia dados Brasil 2009. * 22Données du Projeto Inter-Meios calculant


l’investissement publicitaire dans les médias brésiliens 2010. * 23Jornal O Estado de Sao Paulo, Sem Intervalo, 25 mars 2010, cité dans Abril.com. * 24Rede Globo veicula mais de 16 milhões


de comerciais por ano entretien avec le directeur commercial de Globo, Wlly Haas, 19/04/2009. * 25Rapport bilan financier mars 2010. * 26Alma gemea (2005/2006): 38,6%; Sinha Moça (2006):


33,1%; O profeta (2006/2007) 31,8%; Eterna Magia (2007): 25,9%; Desejo proibido (2007/2008): 23,4%; CIRANDA DE PEDRA (2008): 21,6%); 15 telenovelas à 19h (Uga Uga (2000 :2001) : 37,9%; Um


anjo caiu do ceu (2001): 33,6%; As filhas da mae (2001/2002): 27,8%; Desejos de mulher (2002): 32,6%; O beijo do vampiro (2002/2003): 28,2; Kubanacan (2003/2004): 34,5%; DA COR DO PECADO


(2004): 43,1% Começar denovo (2004/2005): 31%; A lua me disse(2005): 32,4%; BANG BANG (2005/2006): 27,2%; Cobras e lagartos (2006): 38,2%; Pé ne jaca (2006/2007) 29,5%; Sete pecados


(2007/2008): 29,6%; Beleza Pura (2008): 27,7,6%; Três Irmas (lancement) 2008: 33%); 13 telenovelas à 21h (Laços de familia (2000 :2001) : 44,9%; Porto dos milagres (2001): 44,6%; O clone


(2001/2002): 47%; Esperança (2002/2003): 38%; Mulheres apaixonadas (2003): 46,6%; Celebridades (2003/2004): 46% SENHORA DO DESTINO (2004/2005): 50,4%; America (2005): 49,4; Belissima


(2005/2006): 48,5%; Paginas da vida (2006/2007) 46,8%; Paraiso tropical (2007): 42,8%; Duas Caras (2007/2008): 41,1%; A FAVORITA (2008) 37,2%)." data-value=""> * 27REZENDE,


Guilherme Jorge, Telejornalismo no Brasil, um perfil editorial. São Paulo: Summus, 2000. * 28Ricardo Feltrin, UOL Noticias, 8/12/2009. * 29Le site Globo.com est en 6° position des portails


brésiliens avec 21,7 millions de visiteurs par mois derrière Google, MSN, UOL, IG et Terra et le 4eme si on ne considère que le portail d’information derrière UOL, IG et terra. (Source :


Ibope 26 /11/2009). * 30Midia Dados 2009. * 31prime time à 59 % à ce même horaire en 2009 Ibope 2009 São Paulo 7/12/2009." data-value=""> * 32Le groupe Globo n'est pas


présent de façon systématiquement majoritaire dans tous les médias mais c'est le groupe qui est quand même le plus puissant de tous ces groupes car il est partout présent (presse,


radio, télé, cinéma etc..) de façon toujours significative. Voir à ce sujet Rogério Christofoletti, “Dez impasses para uma efetiva crítica de mídia no Brasil” in Sala de prensa, n°63,


janvier 2004, année V, vol.2. * 33Viennent ensuite le groupe Silvio Santos (la famille Abravanel), Les Frias, le groupe Saad et enfin les Mesquita.. Ces quatre derniers groupes possèdent


néanmoins une part importante du contrôle médiatique : le groupe Abravanel possède la chaîne SBT[2] ; Les Frias possèdent le journal le plus lu du pays (Folha de São Paulo) ainsi qu’un


institut de sondage (Datafolha), d’autres journaux, des investissements dans le portail Internet le plus important du Brésil (UOL), une agence de presse (Agencia Folha) et, en partenariat


avec Globo, le journal économique le plus influent du Brésil (Valor Econômico) ; le groupe Saad possède la chaîne Rede Bandeirantes ainsi que des radios AM et FM ; Les Mesquita sont les


propriétaires du deuxième quotidien le plus lu du pays (O estado de São Paulo) d’autres journaux et d’autres stations FM ainsi que d’une agence de presse et d’une station télé dans l’Etat du


Maranhão. * 34Rapport bilan financier mars 2010. Voir également Fabiana Rodrigues, GLOBO: CONCENTRADA E INTERNACIONALIZADA in Razon y Palabra, Número 64, 29 avril 2010. * 35IVC Instituto


Verificador de Circulação 2009. * 36Bilan financier présenté en mars 2010. * 37Portal da Imprensa, le 15/06/2009." data-value=""> * 38Midia dados 2009. * 39Selon la chaîne


Globo, le journal O Globo et Folha de São Paulo, Edir Macedo et d’autres membres de l’Eglise Universelle sont actuellement mis en examen pour blanchiment d’argent et bande organisée :


l’argent des fidèles ayant servi a acheter diverses entreprises comme Rede Record et Radio Record. Pour toute réponse la chaîne Record a diffusé une critique de la politique du groupe


organizaçoes globo en rappelant le lien de la chaîne avec la dictature, son influence politique, la protestation du peuple vis-à-vis de la chaîne lors des élections de 1989 et des extraits


du documentaire de Simon Hartog, réalisé en 1993, Muito alem citadão kane, qui raconte la sombre histoire des liens politiques et de l’influence de TV Globo. Rede Record accuse également le


ministère public de fournir au groupe Globo des informations confidentielles s et en cours d instructions. Voir vidéos. * 40_Rede Record International_ en 2000 et inaugure son portail en


2010. " data-value=""> * 41Voir les succès d’audience à l’étranger entre les années 70 et la fin des années 90. * 42Voir Erika THOMAS, op.cit. * 43L’audience des


telenovelas brésiliennes au Portugal est ainsi passée de 35% de part de marché dans les années 70 à environ 10% aujourd’hui. * 44Voir en particulier: Daniel Herz , A história secreta da Rede


Globo Tchê, Porto Alegre, 1987, qui en est à sa 14e édition et qui a inspiré le documentaire britannique toujours interdit de diffusion sur les chaînes brésiliennes Beyond Citizen Kane


(Muito alem do Cidadão Kane) de Simon Hartog en 1993, Un autre ouvrage, plus récent, reprend et élargit la question des liens entre le groupe et la dictature: Aloysio Castelo de Carvalho,


Rede da Democracia: “O Globo”, “O Jornal” e o “Jornal do Brasil” na queda do governo Goulart (1961-64), Nitpress e Editora UFF, Rio de Janeiro, 2010. * 45Les élections présidentielles auront


lieu le 3 octobre 2010. * 46Selon le spécialiste des médias Laurindo Leal Filho, Globo mais également les quotidiens Folha de São Paulo et Estado de São Paulo font très clairement campagne


pour le candidat de l’opposition, José Serra. * 47Partido da Social Democracia Brasileira (Parti de la Sociale Démocratie du Brésil). * 48“O Brasil pode mais.” * 49“Todos queremos mais.


Educação, saúde e, claro, amor e paz. Brasil? Muito mais”. * 50José Leite Pereira, Jornal de Noticias 25 avril 2010. * 51Affirmation mise en doute par certains journalistes. * 52Central


Globo de Comunicaçoes, 18/04/2010. * 53Seule chaîne à critiquer le coup d’Etat, Excelsior perdra sa concession de diffusion en 1970 et Tupi en 1980. * 54Daniel Herz op.cit. * 55Roméro da


Costa Machado, Afundação Roberto Marinho, Tchê, Porto Alegre, 1988. * 56a56b * 57Partido Democratico Trabalhista (Parti Démocratique Travailliste). * 58Cette affaire a été appelée l’Affaire


Proconsult (Caso Proconsult) un système de dépouillement électronique comptabilisait les votes nuls ou blancs au bénéfice du candidat du PDS (ancien parti Arena de la dictature) et


adversaire de Brizola. TV Globo présentait les résultats du dépouillement en donnant plus de poids aux votes pour l’adversaire en tentant d’annuler la différence entre les candidats. Voir à


ce sujet le texte de Luiz Egypto. * 59lien vidéo)." data-value=""> * 60« Abaixo a rede globo, o povo nao é bobo ». * 61Deux débats ont été organisés. Lors du premier, Lula


avait fait une bonne impression. Le second, a été organisé trois jours avant l’élection. Ce dernier a fait l’objet d’une diffusion en différé, monté et résumé en 6 minutes par Globo et a


obtenu 64 % de part d’audience. Lors de ce résumé présenté par la chaîne, Collor a bénéficié d’une minute et douze seconde de temps de parole en plus de son adversaire. A la fin du débat, le


journaliste présentait les résultats d’un sondage d’opinion favorable à Collor. Voir à ce sujet le blog de Gina Caninana. * 62« a TV globo é o maior partido político do Brasil e deveria


pedir seu registro como PRG – Partido da Rede Globo». ». A partir de 1992 alors que tout le Brésil réclame la destitution de Collor pour corruption, le groupe Globo, qui au départ tente


d’occulter les faits de corruptions reprochés au président, le laisse finalement tomber. Le vice-président Itamar Franco assume la présidence en attendant de nouvelles élections. En 1994 et


1998, le groupe Globo apporte clairement son soutien à Fernando Henrique Cardoso, le nouvel adversaire de Lula. L’actuel président, Luiz Inácio Lula da Silva, adversaire de la chaîne durant


de longues années Voir son entretien dans le documentaire Beyond Citizen Kane (Hartog, 1993). * 63A tire d’exemple, Globo a demandé en 2007 une audience au gouvernement fédéral de Sao Paulo


pour tenter d’empêcher l’inauguration de la chaîne d’information de sa concurrente RecordNews en invoquant des irrégularités. Malgré l’audience obtenue avec le ministre des communications et


diverses protestations, le président Lula a inauguré RecordNews. * 64En 2001 le groupe accuse un déficit de 550 millions de dollars, en 2002 le bilan financier de Organizaçoes Globo révèle


une dette de 2,63 milliards de dollars . A partir de 2003 la dette est renégociée avec des fonds d’investissements américains. Source : Sergio Denicoli dos Santos A TV Globo e os fluxos de


comunicação, Universidade Federal de Fluminense, 2005, Biblioteca on line. * 65Amendement constitutionnel n°36/2002 -222 qui permet que 30% des capitaux investis soit étrangers. Voir texte


de loi. * 66Voir par exemple Le Forum National Pour la Démocratisation de la Communication (FNDC). * 67Comme en Europe et aux Etats-Unis. Voir


http://wsispapers.choike.org/papers/fra/gustavo_omc_smsi_unesco_fr.pdf * 68