Église sainte-famille: d’autres propositions avant une vente?

Église sainte-famille: d’autres propositions avant une vente?


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L’élue du Pin-Solitaire a recueilli quelques appuis clairs, mais plusieurs élus ont demandé à obtenir plus d’informations avant de prendre une orientation. Une alternative proposant d’aller


en «appel d’intérêts» afin de laisser une chance à un éventuel projet qui n’impliquerait pas nécessairement une vente au privé a également été soulevée par la conseillère Joanie Bellerose et


appuyée par d’autres. Sans vote, même indicatif, difficile de voir ce qui rallierait le conseil pour l’instant. Dans les plus décidés, Mme Dauphinais, Danielle Berthold et Paul Gingues se


sont dits prêts à ce que la Ville se départisse de l’église. «On a essayé, ça n’a pas fonctionné», a résumé Mme Dauphinais en parlant des deux projets successifs qui y ont été envisagés et


qui n’ont pas abouti en raison de contraintes financières, soit des logements sociaux puis une bibliothèque d’arrondissement. UNE ERREUR ADMISE Quatre ans après l’acquisition et pris avec


une église vide, «on est dû pour la vendre», constate aussi Mme Berthold. «On a fait une erreur, je n’ai pas peur de le dire», affirme-t-elle aujourd’hui en parlant de l’acquisition, qu’elle


a appuyée dans le mandat précédent. À LIRE AUSSI Elle a insisté sur le fait qu’elle n’est pas contre un projet dans l’église, mais contre de nouveaux investissements municipaux dans ce


dossier, considérant les enjeux critiques de maintien d’actifs à la Ville, comme la réfection de l’usine d’épuration, par exemple. «Avec quel argent?» a aussi demandé Paul Gingues en


partageant un avis similaire et en appuyant la démarche de sa collègue Dauphinais. «Il faut occuper le lieu le plus rapidement possible. Il est trop tôt pour le mettre en vente», a au


contraire soutenu la conseillère du district des Quatre-Saisons, Joanie Bellerose, en proposant un appel d’intérêts pour trouver une manière de réaliser un projet qui serait porteur pour la


communauté. Ce serait possiblement un engagement de la Ville, ont par ailleurs rappelé Annie Godbout et Geneviève La Roche, qui ont appelé à des vérifications légales sur les obligations


juridiques de la Ville envers le Diocèse de Sherbrooke dans le cadre de cette transaction conclue en 2021. Pour Christelle Lefèvre, un appel à propositions serait plus porteur que de


«simplement vendre et se laver les mains» avec ce qui arrivera pour la suite. La mairesse Évelyne Beaudin a aussi réitéré sa volonté d’éviter à tout prix la démolition de l’église. VENTE DE


FEU «Je ne pense pas que la solution soit de vendre des biens patrimoniaux précieux au cœur de quartiers défavorisés», a-t-elle aussi plaidé en parlant des enjeux d’entretien d’actifs qui


sont d’un tout autre ordre de grandeur financière, selon elle. «Il y a comme une dérive actuellement au conseil municipal, qu’il faudrait qu’on se mette à paniquer et à tout vendre [nos


actifs]», ce qui est loin d’être une bonne pratique financière, pour la mairesse. Se débarrasser de l’église viendrait aussi priver la Ville de la possibilité de contribuer à un projet de


logement abordable en cédant l’édifice au lieu d’y aller d’une contribution monétaire. «Ce que j’aimerais entendre de la part des conseillères de Fleurimont, c’est une vision. […] Pour


l’instant, on parle juste de se débarrasser d’un dossier», a aussi exprimé Mme Beaudin. «Il faut explorer toutes les solutions avant de se dire qu’il n’y a plus rien à faire et qu’on jette


l’éponge», a de son côté renchéri Raïs Kibonge, parlant d’une avenue «précipitée» de vendre à ce stade. Parmi les questions qui restent à préciser, l’élu Marc Denault a demandé une


évaluation des coûts de maintien de l’église pour les cinq prochaines années avant de prendre position, se disant tout de même ouvert à l’idée d’un appel d’intérêts. La conseillère Laure


Letarte-Lavoie a de son côté invité à prendre en compte les besoins à long terme qui pourraient être comblés par cet espace s’il restait dans le parc immobilier municipal. Elle a aussi


informé que des vérifications devront être effectuées pour voir s’il est possible de trouver une entente avec «un groupe qui est prêt à louer» cet espace actuellement, sans le nommer. Le


dossier reviendra devant les élus pour décision au prochain conseil municipal.