
Des nouveaux détecteurs de drones dans deux prisons québécoises
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Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, annonçait mardi matin la deuxième phase de ses nouvelles mesures technologiques pour «s’attaquer à la contrebande de cellulaires,
drogue et objets illicites». L’annonce a permis une rare incursion dans un secteur sécurisé de la prison de Québec. Le ministre s’est adressé aux médias dans un corridor donnant sur une cour
extérieure bordée de fils barbelés. M. Bonnardel qualifie d’«inacceptable» les nombreuses intrusions de drogue, cellulaire et armes dans les prisons québécoises. «Être en prison, c’est pour
payer sa dette à la société, pas continuer ses activités criminelles», réitère-t-il. TROP DE FAUX POSITIFS Les anciens détecteurs de drones n’étaient pas assez performants, car ils
donnaient trop de «faux positifs», explique M. Bonnardel. Celui installé à l’Établissement de détention de Québec (EDQ) a d’ailleurs été retiré en mars pour cette raison. À LIRE AUSSI
Depuis, deux détecteurs «nouvelle génération» ont été installés au Québec, annonce le ministre, sans préciser dans quels établissements de détention. Six autres seront installés d’ici le 31
mars 2026. Cette nouvelle technologie a été testée dans différents événements sportifs et par plusieurs corps policiers à travers le monde. Elle serait beaucoup plus performante pour
détecter les drones et les criminels qui les pilotent. Les deux établissements ciblés en priorité sont «plus problématiques», explique-t-il. Pour ce qui est des autres centres de détention
qui ne recevront pas cette nouvelle technologie, le ministère de la Sécurité publique assure que d’autres mesures de sécurité sont en vigueur. DES «FOUILLES TECHNOLOGIQUES» La deuxième phase
de ce projet prévoit également l’ajout d’appareils de détection de téléphones cellulaires et l’acquisition de détecteurs mobiles à rayon X. Ces nouveaux dispositifs ne seront pas portés par
les agents en tout temps, mais ils seront disponibles dans chaque centre de détention. Les détecteurs pourront être utilisés pour faciliter la détection d’objets prohibés dissimulés dans
les cellules et les aires communes lors d’opérations de «fouilles technologiques». Actuellement, le ministère de la Sécurité publique estime qu’environ 70% des colis livrés en prison sont
saisis. Les mesures annoncées mardi visent à augmenter cette proportion. «Ça fonctionne déjà. Je vous le dis, ça va être pas mal plus difficile de rentrer du stock en prison», assure-t-il.
TROIS PHASES Annoncée le 26 mai, la première phase de cette attaque contre les drones dans les établissements de détention prévoyait l’ajout de grillages, scanners corporels et dispositifs
de sécurité aux fenêtres. La deuxième phase concerne les détecteurs de drone et les appareils de fouille technologique. La troisième phase sera annoncée ultérieurement. Elle impliquera les
brouilleurs d’ondes et leur implantation dans les centres de détention.