
Rémunération des médecins: christian dubé n’exclut pas un bâillon
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«Moi, je n’exclus rien, je veux voir comment ça va aller aux tables de négociation», a-t-il affirmé. Le projet de loi 106 a été déposé le 8 mai dernier. Les consultations vont commencer la
semaine prochaine. Il reste trois semaines avant la fin de la session parlementaire. La pièce législative introduit plusieurs grands principes, à commencer par la responsabilité collective
des médecins de prendre en charge plus de patients et l’obligation des départements territoriaux de se les répartir. L’objectif du gouvernement : que tous les Québécois soient pris en
charge d’ici l’été 2026. «PAS TOUJOURS AGRÉABLE» Le torchon brûle entre les médecins et le gouvernement depuis le dépôt du projet de loi. Christian Dubé a reconnu que le ton avait été
acrimonieux. «Il y a beaucoup de choses qui ont été dites, parfois sur un ton qui n’est pas toujours agréable. Je dirais des deux côtés pour être très honnête avec vous», a soutenu le
ministre. La veille du dépôt de la pièce législative, le premier ministre François Legault a dit : «Ça va brasser». Les médecins, de leur côté, ont brandi la menace de moyens de pression.
«Nous faire donner des leçons de performance par un gouvernement qui est décoté, faut le faire!» avait alors lancé le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ),
le Dr Vincent Oliva. La FMSQ vient d’ailleurs de lancer une campagne de publicité pour dénoncer l’initiative du gouvernement. Le Collège des médecins a joint sa voix aux opposants du projet
de loi la semaine dernière. Mardi, on a senti une volonté de changement de ton de la part du ministre de la Santé. «Je reconnais que la très grande majorité de nos professionnels
travaillent très fort (...) Par contre, si on veut être capable de prendre 100 % de la population en charge d’ici 2026, il faut peut-être faire les choses différemment», a affirmé Christian
Dubé. «Je demande aux médecins d’être aux tables de négociation. Le projet de loi, c’est les principes et on est ferme sur les principes, mais on est quand même flexible sur les moyens», a
ajouté le ministre. Le député solidaire Vincent Marissal demande au gouvernement de s’engager à ne pas opter pour le bâillon. «On a commencé à avoir des pourparlers avec les deux
Fédérations de médecins, puis avec d’autres groupes en santé. Ils émettent des réserves valables. On va faire le travail, mais c’est pour ça que je ne veux pas de bâillon avec ça, parce que
sinon, c’est un coup de force qui a été commandé par François Legault à Christian Dubé», a-t-il affirmé.