
Le choc de Séoul
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Dès que j’ai mis les pieds en République de Corée, à Séoul pour être précis, j’ai été complètement pris de court. Ce pays dont je ne connaissais à peu près rien, sauf qu’on y fabrique de
bonnes voitures, des cellulaires… et d’excellents joueurs et joueuses de golf, m’a charmé dès la première seconde. Séoul, c’est immense. Première journée du périple en Asie du chroniqueur
culturel des Coops de l'information, Mario Boulianne, en couverture de la tournée asiatique de l'Orchestre du Centre national des arts. (Mario Boulianne/Le Droit) Avec ses 9,5
millions d’habitants, c’est une immense métropole qui me semble tiraillée entre la modernité et la force de ses traditions. La culture pop — ou cette fameuse K-Pop — et la haute technologie
cohabitent tant bien que mal avec les temples bouddhistes, les palais royaux et les marchés publics. Le palais de Gyeongbokgung et le temple Jogyesa sont de magnifiques endroits, tout comme
le très prisé district de Gangnam, dont on connait tous le fameux _Gangnam Style_, dont la vidéo de cette chanson fut l’une des plus visionnées de l’histoire de YouTube. Cette ville de
contrastes s’étend sur plus de 600 km carrés et les immenses édifices à logements y poussent littéralement comme des enokis, ces délicieux champignons coréens que j’ai pu savourer grillés.
Les grues dévisagent quelque peu le paysage urbain, mais elles sont un signe clair de vitalité économique. Malgré la grosseur de la ville, on s’y sent en sécurité. D’ailleurs, la Corée du
Sud est un des pays les plus sûrs au monde, malgré les dangers inhérents aux quartiers animés, comme partout ailleurs. Le quartier Hongdae, dans le district de Mapo, est un endroit réputé
pour sa scène artistique urbaine et sa culture musicale indépendante. Clubs, cafés et lieux de divertissement y abondent et les plus curieux y découvriront toutes les nuances de la musique
émergente coréenne. Le quartier Itaewon, dans le district de Yongsan, est aussi reconnu pour sa diversité culturelle et il est très prisé par les touristes et les «expats». LES ÉLECTIONS
Notre délégation est débarquée en Corée du Sud en pleine campagne électorale présidentielle, dont le scrutin aura lieu le 3 juin. Ces élections anticipées (normalement elles ont lieu tous
les cinq ans) ont été provoquées à la suite de la destitution du président Yoon Sur-yeol en avril dernier à la suite de l’instauration de la loi martiale dans le pays en décembre dernier.
Des grandes banderoles vantant les mérites des candidats sont déployées partout dans la métropole, faisant ainsi contraste avec les pancartes électorales qui tapissent nos villes
canadiennes. Séoul est une ville fascinante qui mérite qu’on s’y attarde. En seulement 48 heures, je n’aurai pas le temps de tout voir, de tout goûter et de tout écouter. Cette ville, malgré
son gigantisme, recèle de trésors qui sont mis de l’avant par la gentillesse de ses habitants. Et moi dans tout cela ? Je vais suivre de près ce que la culture canadienne leur offre, soit
la musique de l’Orchestre du Centre national des arts d’Ottawa qui s’y arrête pour trois concerts, dont le dernier aura lieu samedi soir, au prestigieux Centre des arts de Séoul. Dimanche,
c’est l’envolée vers Tokyo, au Japon. _Les coûts du voyage en Corée du Sud et au Japon dont découle ce texte ont été défrayés par le Centre national des arts._