À gaza, 27 personnes tuées à proximité d’un centre d’aide humanitaire

À gaza, 27 personnes tuées à proximité d’un centre d’aide humanitaire


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Il s’agit du troisième incident de ce type en trois jours. L’armée israélienne, pour sa part, a soutenu avoir tiré «à proximité de quelques suspects isolés» qui avaient quitté l’itinéraire


prévu, s’étaient approchés de ses troupes et avaient ignoré les tirs d’avertissement. Ces fusillades quasi quotidiennes font suite à la mise en place de points de distribution d’aide


humanitaire à l’intérieur des zones militaires israéliennes par une fondation soutenue par Israël et les États-Unis. > Les Nations unies ont rejeté ce nouveau système, affirmant qu’il


> ne répond pas à la crise alimentaire croissante à Gaza et permet > à Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme une arme. L’armée israélienne a indiqué qu’elle examinait les


informations faisant état de victimes. Elle nie avoir ouvert le feu sur des civils ou les avoir empêchés d’accéder aux sites d’aide humanitaire. Elle avait précédemment confirmé avoir tiré


des coups de semonce sur des suspects qui s’étaient approchés de ses forces tôt dimanche et lundi, lorsque les responsables sanitaires et des témoins ont fait état de 34 morts. La Fondation


humanitaire de Gaza, qui gère ces sites, affirme qu’il n’y a eu aucune violence à l’intérieur ou à proximité. Tirs près d'un centre d'aide à Gaza: «deux versions s'affrontent»


(France24/VideoElephant) Mardi, elle a reconnu que l’armée israélienne enquêtait pour savoir si des civils avaient été blessés «après avoir dépassé le couloir de sécurité désigné et pénétré


dans une zone militaire fermée». «DANS TOUS LES CAS, NOUS MOURRONS» Les tirs ont tous eu lieu au rond-point du Drapeau, à environ un kilomètre d’un des sites de distribution de la Fondation


dans la ville de Rafah, désormais presque entièrement désertée, au sud de Gaza. Toute la zone est une zone militaire israélienne où les journalistes n’ont pas accès, sauf s’ils sont


accompagnés par l’armée. Au moins 27 personnes ont été tuées tôt mardi, selon Zaher al-Waheidi, chef du service des archives du ministère de la Santé de Gaza. Hisham Mhanna, porte-parole du


Comité international de la Croix-Rouge, a fait savoir que son hôpital de campagne à Rafah avait accueilli 184 blessés, dont 19 ont été déclarés morts à leur arrivée et huit autres sont


décédés des suites de leurs blessures. Selon Mohammed Saqr, responsable des soins infirmiers à l’hôpital Nasser, trois enfants et deux femmes figuraient parmi les morts. Le directeur de


l’hôpital, Atef al-Hout, a ajouté que la plupart des patients présentaient des blessures par balle. Yasser Abu Lubda, un Palestinien de 50 ans déplacé de Rafah, a raconté que les tirs


avaient commencé vers 4 heures. Il a dit avoir vu plusieurs personnes être tuées ou blessées. Neima al-Aaraj, une femme originaire de Khan Younis, a donné un récit similaire. «Il y avait


beaucoup de martyrs et de blessés», a-t-elle mentionné, ajoutant que les tirs des forces israéliennes étaient «aveugles». Elle a souligné avoir réussi à atteindre le centre, mais être


revenue les mains vides. «Il n’y avait pas d’aide là-bas, a-t-elle affirmé. Après les martyrs et les blessés, je ne reviendrai pas. Dans tous les cas, nous mourrons.» TROIS SOLDATS


ISRAÉLIENS TUÉS L’armée israélienne a annoncé mardi que trois de ses soldats avaient été tués dans la bande de Gaza, dans ce qui semble être l’attaque la plus meurtrière contre les forces


israéliennes depuis la fin du cessez-le-feu avec le Hamas, en mars. L’armée a précisé que les trois soldats, tous âgés d’une vingtaine d’années, sont tombés au combat lundi dans le nord de


Gaza, sans donner plus de détails. Les médias israéliens ont rapporté qu’ils ont été tués dans une explosion dans la région de Jabaliya. Israël a mis fin au cessez-le-feu en mars après que


le Hamas a refusé de modifier l’accord pour libérer plus rapidement un plus grand nombre d’otages. Depuis lors, les frappes israéliennes ont tué des milliers de Palestiniens, selon le


ministère de la Santé de Gaza. Les militants du Hamas ont tué environ 1200 personnes, pour la plupart des civils, et pris 251 otages lors de son attaque du 7 octobre 2023 contre Israël qui a


déclenché la guerre. Ils détiennent toujours 58 otages, dont un tiers serait encore en vie. La campagne militaire israélienne a tué plus de 54 000 Palestiniens, principalement des femmes et


des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne précise pas combien de morts étaient des civils ou des combattants. Israël affirme avoir tué environ 20 000 militants, sans


fournir de preuves. Environ 860 soldats israéliens ont été tués depuis l’attaque du 7 octobre 2023, dont plus de 400 lors des combats à l’intérieur de Gaza.