
Manque d’imagination ou de volonté?
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Prenons le cas de l’aluminium produit au Québec. Ce sont nos bas tarifs d’électricité qui permettent la transformation d’un produit importé, l’alumine, en métal de première fusion
actuellement exporté à hauteur de 98% aux États-Unis. Mais pourquoi devrait-on se limiter à de simples lingots alors que sont construits depuis longtemps des véhicules en aluminium —
première carrosserie en 1899, premier moteur (Benz) en 1901, premier véhicule de série (Honda NSX) en 1990 —, marché actuellement occupé par Audi, Alfa Romeo, BMW, Mercedes-Benz, Jaguar Land
Rover et Ford (F-150)? Fait marquant, ces véhicules sont plus légers (jusqu’à 40%) que ceux en acier, limitant ainsi l’usure des freins, des pneus et des routes tout en étant moins
énergivores. En plus d’une faible empreinte carbone, ils offrent une meilleure sécurité (rigidité de tension), ne rouillent pas et les carrosseries se réparent avec des équipement éprouvés
tout en offrant une meilleure capacité de recyclage que l’acier. Qu’est-ce qui empêche alors le Québec d’utiliser son aluminium pour fabriquer des véhicules adaptés à son climat, propulsés
entièrement (dès le 1er janvier 2036) à partir de batteries utilisant des minéraux stratégiques de ses régions, le tout alimenté par son hydroélectricité propre? Un exemple éloquent
d’économie circulaire. Rappelons que depuis l’aventure de la voiture sport Manic GT (1969-1971) avec sa carrosserie en fibre de verre, le Québec a développé un réseau de centres collégiaux
de transfert technologique (CCTT) dans des domaines tels que l’automatisation, l’intelligence artificielle (IA), les matériaux composites, la mécanisation, la production métallique, la
robotique et les véhicules intelligents et électriques. Sachant que les Québécois ont acheté plus de 450 000 véhicules neufs en 2024, nos élites devraient considérer sérieusement ce marché à
forte valeur ajoutée surtout que notre inventivité n’est plus à prouver (avions et produits récréatifs de Bombardier…) et que nous disposons de moyens financiers adéquats (Caisse de dépôt…)
sans oublier notre attrait, fièrement encouragé par l’État, pour la consommation de produits locaux. _JACQUES H. LACHANCE, QUÉBEC_