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La coopération est une précieuse force collective. Dans ce cas-ci, un véhicule de mise en marché et de transformation de la volaille pour des centaines de producteurs et productrices. Dans

un contexte géopolitique et économique turbulent, Exceldor assure une stabilité pour ses membres et contribue au premier plan à l’atteinte de notre ambition de souveraineté alimentaire au

Québec en assurant non seulement une transformation locale, mais une saine concurrence dans le marché et une prise de décision locale, assumée par les producteurs et productrices membres. La

décision de démutualiser Exceldor aurait des impacts beaucoup plus grands que simplement la dimension économique. Or, une coopérative est créée pour répondre aux besoins de ses membres. Un

des principes fondamentaux de la coopération repose sur la notion que chaque membre est équitable et que la démocratie est au cœur des pratiques de l’entreprise. Les situations précaires

financières ne sont jamais souhaitées pour une entreprise. Les coopératives sont reconnues pour faire preuve de résilience. Preuve à l’appui, d’autres grandes coopératives québécoises

œuvrant en agroalimentaire ont vécu des périodes difficiles. Or, les membres ont fait le choix de préserver leur force collective en évaluant d’autres avenues pour retrouver le chemin de la

rentabilité. Les membres confient la gestion de leurs coopératives à des spécialistes d’affaires pour faire croître l’entreprise et leur proposer les meilleures stratégies. Ceci étant, ce

seront toujours les membres qui décideront de l’avenir de leurs coopératives. C’est là une grande force du modèle coopératif et mutualiste. Ce seront donc les 350 producteurs et productrices

membres qui devront évaluer la pertinence que représente leur appartenance à la coopérative dans le développement de leurs exploitations avicoles respectives. Ils devront entre autres se

demander s’ils souhaitent transmettre aux générations suivantes l’entreprise collective bâtie au fil des 80 dernières années et s’ils considèrent comme une valeur ajoutée de conserver leur

rôle actif dans l’industrie de la transformation de la volaille québécoise. Le CQCM salue le processus démocratique en cours, qui est l’un des piliers des valeurs coopératives. Le 5 juin

prochain, nous saurons si Exceldor, dans sa forme actuelle, est toujours pertinent pour ses membres. L’ensemble du mouvement coopératif et mutualiste québécois est de tout cœur avec les

membres producteurs d’Exceldor qui doivent prendre une décision significative pour le secteur de l’agroalimentaire au Québec. _MARIE-JOSÉE PAQUETTE, DIRECTRICE GÉNÉRALE DU CONSEIL QUÉBÉCOIS

DE LA COOPÉRATION ET DE LA MUTUALITÉ_