
Le jour où kevin spinozzi a affronté crosby et mackinnon
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Avant de revenir sur le parcours qui l’a mené jusque-là, concentrons-nous sur le match disputé la semaine dernière contre un Canada encore mieux nanti que d‘habitude pour ce rendez-vous
annuel. Quatrième défenseur le plus utilisé dans le camp français, Spinozzi s‘est retrouvé face à des joueurs tels que Nathan MacKinnon, Noah Dobson et un certain Sidney Crosby. «Sidney
était déjà une vedette quand j’ai commencé à le suivre à l’école primaire. J’ai ensuite eu la chance de patiner à ses côtés au camp des Penguins de Pittsburgh, mais d‘être capable de
vraiment jouer contre lui, dans un cadre comme celui-là, c‘était quand même cool», a avoué l’athlète de 28 ans en entrevue avec _La Voix de l’Est_. «J’avais jamais eu un niveau aussi fort
devant moi, mais malgré le pointage de 5-0, j’ai pas l’impression qu‘on n‘a pas été dominés non plus.» Spinozzi a aussi croisé d‘autres gros noms comme Juuse Saros, Filip Forsberg et Lucas
Raymond lors de ses passages au Avicii Arena de Stockholm, la capitale suédoise. L’expérience sera forcément différente s‘il participe de nouveau au Mondial en 2026, puisque la France a été
reléguée dans la Division 1A. «On n‘aurait pas dû perdre contre l’Autriche et la Slovénie. On a vécu une déception, mais ça fait partie de la vie. Il faudra juste trouver le moyen de
remonter l’an prochain», a commenté le numéro 44 des Bleus, qui préfère se souvenir du point récolté face à la Finlande. DE PLUS EN PLUS FRANÇAIS On ne vous avait pas parlé de Kevin Spinozzi
depuis un bon bout de temps. La dernière fois, il venait de se joindre aux Boxers de Bordeaux avec l’intention claire de représenter éventuellement le pays de naissance de père, Frank.
Peut-être même dans le cadre des Jeux olympiques. Après trois saisons complètes dans la Ligue Magnus, il a finalement obtenu le passeport nécessaire pour participer aux grandes compétitions
internationales. Les possibilités d‘avancement étaient intéressantes, certes, mais Kevin dit aussi avoir développé un réel sentiment d‘appartenance. «Comme on dit, je suis un bon
Franco-canadien. Ma femme est Française et notre fille est née ici. Moi-même, j’ai commencé ma vie d‘adulte de ce côté-ci», a-t-il fait valoir. La suite de sa carrière ne déroulera pas dans
l’uniforme bordelais. Les deux parties se sont séparées «d‘un commun accord» après le balayage subi en demi-finale, face aux Ducs d‘Angers. Spinozzi ne ferme aucune porte, que ce soit dans
l’Hexagone ou ailleurs en Europe. Il faut dire que le natif de Granby a de quoi monnayer ses services. Parmi tous les défenseurs de la Ligue Magnus, il a terminé quatrième pour les buts
(13), huitième pour le différentiel (+22) et dixième pour les points (29). «Je trouve que mes meilleures années sont encore devant moi. Je vais essayer d‘avoir un gros été d‘entraînement
pour continuer de monter mon niveau, essayer de devenir le meilleur joueur de hockey que je peux être.» «MON PÈRE VA TRÈS BIEN» On a finalement profité de cette entrevue pour prendre des
nouvelles de Frank Spinozzi, qui a quitté les Remparts de Tours à quelques heures d‘un match l’hiver dernier. Quelques heures plus tard, la direction de ce club de deuxième division a fait
état d’un «commun accord», avant d’évoquer «des problématiques importantes de communication entre nos joueurs et leur entraîneur principal.» «Mon père va très bien. Il a toujours un sourire
sur le visage et ça va pas changer. Il regarde ses options pour la suite», a toutefois assuré Kevin. Frank possède une trentaine d‘années d‘expérience comme instructeur, dont la moitié ont
été passée en sol français.