Anne de guigné : «ce léger mépris français pour le commerce qui finit par nous coûter cher»

Anne de guigné : «ce léger mépris français pour le commerce qui finit par nous coûter cher»


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ANNE DE GUIGNÉ : «CE LÉGER MÉPRIS FRANÇAIS POUR LE COMMERCE QUI FINIT PAR NOUS COÛTER CHER» CHRONIQUE - L’État veille fébrilement au sort de l’industrie ou des start-up… mais ne s’inquiète


jamais des commerçants. Ces derniers sont pourtant laminés par les plateformes chinoises, ce qui fragilise toute l’économie. L’incertitude politique mine la confiance et pèse lourd sur le


tissu économique. L’emploi, qui tenait jusqu’ici le cap, a plié à son tour cet hiver. Selon France Travail, le nombre de chômeurs inscrits a bondi de près de 4 % au dernier trimestre 2024,


soit la plus forte remontée, en dehors de l’époque du Covid, en dix ans. Tous les secteurs souffrent, sous le regard plus ou moins compatissant de l’État et de la population. Le sort des


start-up, bien mal en point face à la concurrence américaine et chinoise, inquiète au plus haut point la puissance publique. Les fermetures d’usines suscitent de leurs côtés la colère des


syndicats et des élus ; le déclin de l’industrie symbolisant dans l’imaginaire national celui de tout le pays. En revanche, personne ne semble se soucier le moins du monde de l’avenir du


commerce. Des magasins alimentaires, de vêtements, de bricolage, des hypermarchés… mettent pourtant la clé sous la porte à un rythme accéléré. Amorcé au lendemain du Covid, le mouvement se…