
Jean-pierre robin: «comment macron conjugue sans vergogne néolibéralisme et populisme»
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CHRONIQUE - Le populisme n’est pas l’apanage des extrêmes. Depuis fin 2018, il n’a cessé d’accompagner l’action du chef de l’État, au point de s’inspirer, malgré lui, de Donald Trump,
l’ex-président américain, et du Brésilien Jair Bolsonaro. Dans la même semaine, les fastes du château de Versailles pour recevoir le roi Charles III et le chaudron du Stade-Vélodrome de
Marseille pour participer à la messe du pape François. En revanche, l’assemblée annuelle des Nations unies à New York, le grand raout géopolitique mondial, a été radiée du programme
présidentiel. Les choix d’Emmanuel Macron restent impénétrables, comme les voies de la providence qui l’a porté il y a plus de six ans à l’Élysée. _«Je suis oiseau, voyez mes ailes. Je suis
souris, vivent les rats!»_ Telle la chauve-souris de la fable, le chef de l’État entend échapper à toute classification et briser les codes, revendiquant en même temps l’étiquette de
_«néolibéral»_ et celle de _«populiste»,_ toutes deux jugées infamantes, selon le camp où l’on se place. Mais il en faudrait plus pour détruire la confiance en soi du plus jeune président de
la Ve République. _«La société change: je vais vous armer pour trouver votre place dans ce changement, plutôt que de prétendre vous protéger…_