L’abattoir de meaux, fermé pour maltraitance animale, va pouvoir rouvrir «sous conditions strictes»

L’abattoir de meaux, fermé pour maltraitance animale, va pouvoir rouvrir «sous conditions strictes»


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Publicité L'activité va pouvoir reprendre à l'abattoir de Meaux (Seine-et-Marne), fermé le 23 mai pour maltraitance animale suite à la diffusion d'une vidéo de L214, a annoncé


la préfecture dans un communiqué mercredi. Après une _«analyse approfondie»_ et une _«phase test»_ en présence d'experts, _«une reprise partielle de l'activité de l'abattoir


est désormais autorisée, sous conditions strictes»_, précise la préfecture. L'abattage des veaux reste suspendu, les cadences d'abattage pour les bovins et les ovins subiront une


_«réduction drastique»_ et l'abattoir sera accompagné _«par une société spécialisée»_ pour _«garantir le respect du bien animal»_. La fermeture de l'abattoir est intervenue après


la diffusion d'une vidéo par l'association L214 montrant _«des mauvais traitements à l'origine de souffrances évitables»_ causées aux animaux, selon l'arrêté de fermeture


du 23 mai, consulté par l'AFP. L'association de défense des animaux a compilé des images tournées entre le 10 mars et le 1er avril dans cet abattoir spécialisé dans


l'abattage rituel halal de moutons et de bovins, dénonçant une situation _«chaotique»_. Elle décrivait des saignées qui se font _«par cisaillements»_, des animaux suspendus


_«systématiquement encore sensibles et conscients»_, ainsi que des bovins _«parfois découpés encore vivants»_. DÉPÔT DE PLAINTE La vidéo qui a été transmise aux autorités _«montre une perte


de maîtrise des conditions d'amenée, d'immobilisation, de saignée, d'abattage et de hissage des animaux des espèces ovine et bovine»_, indiquait de son côté la préfecture dans


son arrêté de fermeture. Il est également signalé l'utilisation d'équipements non adaptés aux gabarits de certaines bêtes qui _«contribuent aux mauvais traitements»_, selon la


préfecture. Le certificateur halal AVS avait annoncé _«suspendre»_ ses activités dans l'établissement, mentionnant dans un communiqué publié sur son site internet des images


_«choquantes»_ et plaidant pour que les _«faits révélés»_ soient _«fermement condamnés»_. L'association L214 affirme avoir déposé plainte auprès du procureur de Melun pour cruauté,


sévices graves et mauvais traitements le 21 mai, veille de la diffusion de ses images.