
À quoi va ressembler la zone à trafic limité dans le centre de paris qui entre en vigueur ce lundi?
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À QUOI VA RESSEMBLER LA ZONE À TRAFIC LIMITÉ DANS LE CENTRE DE PARIS QUI ENTRE EN VIGUEUR CE LUNDI ? DÉCRYPTAGE - Ce projet, annoncé dès 2021 et qui voit le jour ce lundi, a pour objectif
de réduire jusqu’à 30 % le trafic routier sur les axes concernés. Publicité Sommaire * Quel est le projet ? * Quelle est la zone concernée ? * Qui pourra circuler dans la ZTL ? * Quelles
sanctions sont attendues ? * Des effets positifs espérés * De nombreuses critiques Afficher plus La zone à trafic limité (ZTL) souhaitée par Anne Hidalgo, va entrer en vigueur ce lundi dans
la capitale. Publié ce jeudi par la mairie de Paris, un arrêté concrétise ce projet de réduction du trafic routier dans l’hypercentre. La fin de longues années de négociations, alors que
cette mesure était initialement attendue _«_ _dès le second semestre 2022_ _»_, au sortir du Covid-19. QUEL EST LE PROJET ? Il s’agit de créer une zone dans laquelle le trafic dit _«_ _de
transit_ _»_, c’est-à-dire des véhicules ne faisant que traverser la zone sans s’y arrêter, sera tout bonnement _«_ _interdit_ _»_. L’hôtel de ville dit s’inspirer de ses voisins, comme
Milan, Madrid ou Rome, qui appliqueraient déjà un dispositif similaire. QUELLE EST LA ZONE CONCERNÉE ? Le périmètre de la ZTL va s’appliquer dans le centre de Paris, comprenant les 1er, 2e,
3e et 4e arrondissements. Dans le détail, il va s’étendre de la Concorde, à l’ouest, à la place de la Bastille, à l’est, en suivant les grands boulevards. Il descend ensuite vers le sud,
jusqu’aux quais de Seine, sans inclure les îles de la Cité et Saint-Louis, ni les quais hauts. La rive gauche, quant à elle, est exclue. QUI POURRA CIRCULER DANS LA ZTL ? La zone va rester
accessible au trafic de destination, c’est-à-dire pour les usagers en voiture qui s’y arrêtent, à l’instar des résidents, commerçants, bus de tourisme - un point qui inquiétait beaucoup les
professionnels du secteur, craignant de ne pas avoir accès à cette zone attractive pour leur activité -, taxis, VTC, _«véhicules d’intérêt général prioritaires et bénéficiant de facilités de
passage»_, dépanneurs, livreurs ou personnes ayant un rendez-vous ainsi qu’une réservation ou un spectacle dans la ZTL. Les bénéficiaires d’une carte mobilité inclusion ou d’une carte
européenne de stationnement peuvent également y circuler librement. QUELLES SANCTIONS SONT ATTENDUES ? Les autres usagers et transporteurs sont quant à eux invités à contourner la ZTL. Pour
l’heure, l’arrêté, publié ce jeudi, prévoit que les conducteurs soient en mesure de _«_ _présenter, à la demande des agents compétents pour constater et verbaliser les infractions au présent
arrêté, un titre ou document justifiant de (leur) autorisation à circuler à l’intérieur de la zone à trafic limité_ _»_. Ces dispositions n’entreront en vigueur que dans six mois. Un
véhicule non autorisé sera alors puni d’une _«amende prévue pour les contraventions de la 4e classe»_, soit 135 euros. Une _«période de pédagogie»_ sera donc respectée dans un premier temps,
assure la Ville. L’arrêté ne précise pas les modalités de contrôle ni les justificatifs à fournir éventuellement, qui seront définis ultérieurement. DES EFFETS POSITIFS ESPÉRÉS Selon la
municipalité, cette mesure vise à _«diminuer massivement le flux de véhicules motorisés en centre-ville»_, à _«faire baisser substantiellement les niveaux de trafic sur certains axes
majeurs»_ et, in fine, à _«réduire la pollution de l’air et le bruit»_. À ce sujet, les premières estimations font état d’une baisse de la concentration de polluants comprise entre 7 % quai
de l’Hôtel de Ville, et jusqu’à 15 %, boulevard Henri IV ou avenue de l’Opéra. _«Du fait de la mise en œuvre de la ZTL, il est ainsi attendu une diminution globale de l’exposition de la
population parisienne à la pollution de l’air et une baisse du nombre de personnes exposées à des niveaux sonores élevés»_, croit savoir la Ville. DE NOMBREUSES CRITIQUES La municipalité
parisienne tente de minimiser les nombreuses critiques dont fait l’objet cette mesure depuis son annonce. Face aux commerçants inquiets d’une baisse de fréquentation dans cette zone, la
mairie répond que le centre de la capitale, ciblé par des mesures restrictives pour les automobilistes, n’a jamais été aussi attractif, avec un taux de vacance des commerces très faible et
une forte hausse de la fréquentation. Elle cite, à titre d’exemple, pas moins de 15 millions de passages sur le secteur de la rue de Rivoli. _«Hors Champs-Élysées, c’est la rue la plus
fréquentée à Paris et en hausse, alors que toutes les autres sont en baisse»_, précise la municipalité, qui se félicite que cet axe soit _«une rue en croissance significative en termes de
trafic»_. Et ce, malgré la décision de la Ville d’y réduire le trafic aux seuls transports collectifs et taxis. En revanche, la municipalité n’évoque pas le risque d’un report de circulation
dans les rues adjacentes, ainsi que sur les grands axes non compris dans la ZTL. Des craintes émises par certains maires des arrondissements de la rive gauche, notamment Florence Berthout
(maire Horizons du 5e) et Jean-Pierre Lecoq (maire du 6e, appartenant au groupe Changer Paris). En juillet 2021 déjà, les maires du 6e, Jean-Pierre Lecoq et du 7e, Rachida Dati, avaient fait
part de leur _«complète opposition au projet»_, réclamant même son abandon.