Affaire doualemn : l’influenceur algérien reste en rétention

Affaire doualemn : l’influenceur algérien reste en rétention


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AFFAIRE DOUALEMN : L’INFLUENCEUR ALGÉRIEN RESTE EN RÉTENTION L’influenceur algérien, qui appelait _«à faire souffrir»_ un opposant au gouvernement d’Alger et dont l’expulsion a été suspendue


en référé par le tribunal administratif de Paris, va être maintenu en rétention au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Publicité Un casse-tête diplomatique qui semble


encore loin d’être terminé. L’influenceur algérien Doualemn, qui appelait _«à faire souffrir»_ un opposant au gouvernement d’Alger et dont l’expulsion a été suspendue en référé mercredi 29


janvier par le tribunal administratif de Paris, va être maintenu en rétention au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) durant encore 26 jours, a confié


au _Figaro_ une source proche du dossier, confirmant une information de TF1. Une décision prise par le juge des libertés et de la détention (JLD). _«Doualemn»_, de son vrai nom Boualem


Naman, avait appelé sur TikTok à violenter un opposant au régime d’Alger. Âgé de 59 ans et résidant à Montpellier, il avait été placé en garde à vue avant de ressortir libre avec une


convocation pour son procès, prévu le 24 février. Les autorités avaient finalement décidé d’expulser Doualemn vers l’Algérie, le 9 janvier. Ce qui n’a pas été du goût du régime d’Alger qui,


le soir même, a renvoyé l’influenceur à l’expéditeur. En cause : les relations particulièrement tendues avec Paris. Pour Bruno Retailleau, ce renvoi visait à _«humilier la France»_.


EXPULSION D’URGENCE PAS SUFFISAMMENT MOTIVÉE Mercredi 29 janvier, le tribunal administratif de Paris avait décidé que l’influenceur algérien ne devait pas être immédiatement expulsé du


territoire français : la justice avait estimé que l’expulsion en urgence de l’influenceur algérien, _«qui réside régulièrement depuis 15 ans en France, où résident ses deux enfants français


ainsi que sa compagne française»_, n’était pas suffisamment motivée. La procédure d’urgence requise par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait donc été rejetée. _«Le juge des


référés du tribunal administratif de Paris estime que le retrait de son titre de séjour est justifié, car les faits qui lui sont reprochés représentent une menace grave à l’ordre public. En


revanche, il retient que les seuls faits établis par le ministre de l’intérieur ne suffisaient pas pour mettre en œuvre la procédure d’expulsion “en urgence absolue”, qui prive l’étranger de


garanties essentielles et notamment de l’audition par une commission composée de magistrats»_, avait indiqué le tribunal administratif de Paris dans un communiqué. Avant de conclure :


_«s’il souhaite expulser M. Naman, le ministre de l’Intérieur devra le faire dans le cadre d’une procédure d’expulsion ordinaire»_.