
Fillette de 3 ans frappée par son enseignante à paris : la mise en cause suspendue pendant un an
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:

FILLETTE DE 3 ANS FRAPPÉE PAR SON ENSEIGNANTE À PARIS : LA MISE EN CAUSE SUSPENDUE PENDANT UN AN Jugée le 21 février dernier à Paris pour avoir donné un coup dans le dos à une enfant de 3
ans, la professeur avait déjà été condamnée à verser 3000 euros d’amende dont 1500 avec sursis. Publicité L’institutrice qui exerçait à l’école maternelle des Frères-Voisins dans le 15e
arrondissement de Paris, jugée le 21 février dernier pour avoir violenté une enfant de 3 ans en classe lors de la rentrée scolaire, est suspendue pendant deux ans, dont un avec sursis par
l’Éducation nationale, a appris _Le Figaro_ auprès de sources concordantes, confirmant une information du _Parisien_ . L’enseignante avait déjà été condamnée par le tribunal de Paris à
verser 3000 euros d’amende dont 1500 avec sursis. Cette fois-ci, il s’agit d’une sanction administrative. _«La réponse de l’éducation nationale, bien qu’existante, reste bien loin de ce
qu’on est en droit d’attendre quand il s’agit de la sécurité d’un enfant»_, a réagi pour _Le Figaro_ Me Vanessa Edberg, l’avocate de la mère de la petite fille. _«Elle intervient plusieurs
mois après les faits, alors même que l’émotion collective et la gravité de l’acte exigent une réaction immédiate, claire et forte»,_ a-t-elle précisé. De son côté, Me Laurent Hazan, l’avocat
de l’enseignante, déplore cette nouvelle sanction qui _«va contre les préconisations du rapport d’enquête interne»_. _«Ma cliente a fait des recours gracieux et hiérarchique contre cette
décision qui apparaît extrêmement lourde compte tenu de la carrière exemplaire et des circonstances particulières de cette affaire»_, a-t-il ajouté. Pour Me Edberg, cette nouvelle
condamnation n’est toujours pas à la hauteur de ce qu’elle attendait : _«suspendre pendant un an, une enseignante qui a levé la main sur un enfant de trois ans, ce n’est pas rendre justice.
Ce n’est pas non plus protéger l’avenir»_, a-t-elle indiqué. En parallèle, Me Hazan déclare qu’_«en cas d’échec des recours interne»_ l’enseignante devrait saisir le tribunal administratif,
mais _«espère ne pas devoir le faire»._ «J’ÉTAIS COMPLÈTEMENT DÉSEMPARÉE» _«Je tenais à présenter mes excuses d’abord à la petite Mélia*, à ses parents, sa famille, pour ce geste fautif que
je regrette»,_ avait commencé l’enseignante en larmes, le jour de son procès. Au service de l’Éducation nationale depuis près de 30 ans, la professeur s’était justifiée en rappelant le
contexte qui avait pu «expliquer» son geste : la quinquagénaire souffrait de problèmes de santé et quelques jours avant, elle avait appris le décès d’un proche. La petite victime était
particulièrement agitée ce jour-là et avait notamment décidé de passer sa colère en jetant des chaises en classe, dont l’une avait presque atterri sur un autre enfant. Après avoir tenté de
la calmer à plusieurs reprises et dans un climat de tensions avec la rentrée scolaire, la professeur avait alors «_perdu son sang-froid»._ La mère d’un autre élève, présente ce jour-là,
avait dégainé son téléphone portable pour, à l’origine, filmer le premier jour d’école de son enfant. Lorsqu’elle s’était rendu compte du chaos qu’engendrait la petite Mélia, elle avait
alors décidé de capturer en images la scène, et la vidéo avait largement fait le tour des réseaux sociaux. On y voyait également la petite fille se faire asperger le visage avec un liquide
non identifié. _«J’étais complètement désemparée»_, avouait l’enseignante qui expliquait avoir pris un vaporisateur _«qui sert à rafraîchir les élèves quand il fait chaud»_. Le jour de
l’audience, l’enseignante avait déclaré être «passionnée» par son métier, qu’il s’agissait d’une «vocation». _«J’aimerais continuer à être professeur mais pas dans ces conditions et une
école aussi difficile. J’aurais besoin de temps»_, précisait-elle. _«Ma cliente espère une réduction de la durée de sa suspension et surtout que son traitement soit maintenu»_, a conclu Me
Hazan. *Le prénom a été modifié.