Tunisien tué dans le var : le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête

Tunisien tué dans le var : le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête


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TUNISIEN TUÉ DANS LE VAR : LE PARQUET ANTITERRORISTE SE SAISIT DE L'ENQUÊTE Un homme, de nationalité française, a tué ce samedi dans la soirée, à Puget-sur-Argens (Var), l’un de ses


voisins, de nationalité tunisienne, et en a blessé un autre, de nationalité turque, tout en postant des vidéos racistes, a indiqué dimanche le procureur de Draguignan. Publicité Le parquet


national antiterroriste (Pnat) s'est saisi lundi 2 juin de l'enquête ouverte après qu'un homme, de nationalité tunisienne, a été tué samedi soir à Puget-sur-Argens (Var), et


qu'un autre, turc, a été blessé, a-t-il indiqué, confirmant une information de _Paris Match_. Deux vidéos _«au contenu raciste et haineux»_ ont été diffusées par le suspect, avait


indiqué le parquet de Draguignan, qui avait commencé l'enquête. Le mis en cause, un voisin du Tunisien, est actuellement en garde à vue. Il est interrogé dans le cadre d’une enquête


désormais confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT). Cette saisine du parquet antiterroriste s’explique car _«la portée


que le mis en cause a lui-même entendu donner à son acte va au-delà de l’action individuelle commise, avec une volonté de troubler l’ordre public par la terreur»_, a souligné lundi une


source proche du dossier à l’AFP. Selon le journal _Le Parisien_, le suspect a notamment assuré _«prêter allégeance au drapeau français»_ et appelé les Français à _«tirer»_ sur les personnes


d’origine étrangère dans l’une de ses vidéos publiées sur Facebook. LE SUSPECT EST ADEPTE DU TIR SPORTIF Le suspect est désormais interrogé dans le cadre d’une enquête confiée à la


Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT), selon le Pnat. Les investigations sont menées pour assassinat et tentative d’assassinat, en


relation avec une entreprise terroriste, _«commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion»_. Elles sont aussi lancées pour association de malfaiteurs terroriste


criminelle. L’alerte avait été donnée par la compagne du suspect. Les militaires de la gendarmerie nationale avaient alors fait appel au GIGN pour interpeller le suspect, fuyant en voiture.


Dans son véhicule, plusieurs armes ont été retrouvées : _«De type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing»_, avait précisé le procureur de la République de Draguignan. Adepte du


tir sportif, le mis en cause avait _«diffusé, avant et après son passage à l’acte, deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux»_, selon ce procureur. Lundi,


Bruno Retailleau a indiqué s’être _«entretenu avec l’ambassadeur de Tunisie en France pour dire (sa) compassion aux proches de la victime et (sa) solidarité à la communauté tunisienne de


France pour ce crime insupportable»_. Il a aussi indiqué qu’il entendait échanger avec son homologue tunisien. _«Le racisme doit être sévèrement puni. Quand il conduit à cette sauvagerie, la


réponse pénale doit être implacable»_, a-t-il insisté. Dans la foulée de cette double attaque, l’association SOS Racisme a dénoncé dans un communiqué un _«double crime»_, _«résultat d’un


travail minutieux mené par le camp du racisme et visant à rendre légitime l’expression du racisme en mots et en actes»_. De son côté, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc


Mélenchon, a déploré un _«infâme meurtre raciste»_ sur son compte X.