
«Le bâtiment le plus dangereux du Royaume-Uni» : une fuite de liquide radioactif sur une centrale nucléaire suscite l’inquiétude
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«Le bâtiment le plus dangereux du Royaume-Uni» : une fuite de liquide radioactif sur une centrale nucléaire suscite l’inquiétude Par Le Figaro avec AFP Il y a 4 jours Sujets Royaume-Uni
Nucléaire Lire dans l’app Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp Le site nucléaire de Sellafield. ODD ANDERSEN / AFP À Sellafield, la centrale nucléaire,
inaugurée en 1956, a cessé de produire de l’électricité en 2003, mais le site abrite des bâtiments contaminés, des installations vieillissantes et des déchets non-traités.
Passer la publicité Passer la publicité Publicité Le démantèlement du site nucléaire de Sellafield, dans le nord-ouest de l'Angleterre, progresse trop lentement et une fuite de liquide
radioactif d'un des bâtiments de stockage de déchets pourrait se poursuivre jusqu'aux années 2050, a averti mercredi 4 juin 2025 un rapport parlementaire. À Sellafield, la centrale
nucléaire, inaugurée en 1956, a cessé de produire de l'électricité en 2003, mais le site abrite des bâtiments contaminés, des installations vieillissantes et des déchets non-traités, dont
des matières dangereuses provenant de l'ensemble de l'industrie nucléaire britannique.
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Dans un rapport publié mercredi, le Public Account Committee, commission parlementaire chargée de surveiller les dépenses
publiques, critique le rythme des travaux de démantèlement, citant des exemples de «manquements, dépassements de coûts et des préoccupations continues en matière de sécurité». En
particulier, les parlementaires soulignent qu'un des bâtiments de stockage de déchets radioactifs laisse s'échapper depuis 2018 un liquide contaminé à un rythme capable de «remplir une
piscine olympique tous les trois ans».
«Le bâtiment le plus dangereux du Royaume-Uni» Le bâtiment en cause, baptisé MSSS et qui héberge des déchets issus des réacteurs d'ancienne génération Magnox, a été décrit comme «le bâtiment
le plus dangereux du Royaume-Uni» par l'Autorité britannique de démantèlement nucléaire, la NDA. La NDA a reconnu que la fuite représentait un «gros problème environnemental» et que la
réparer était de «la plus haute priorité», mais indique que «les particules radioactives sont contenues dans le sol et ne présentent pas de risque pour le public». Selon le rapport
parlementaire, la plupart des objectifs annuels d'extraction des déchets des bâtiments du site, y compris le MSSS, ont «été manqués».
Il affirme que le silo de stockage va continuer à fuir jusqu'à ce que sa partie la plus ancienne ne soit vidée, soit jusqu'à la fin des années 2050, au lieu de 2040 comme prévu auparavant.
«À Sellafield, chaque jour est une course contre la montre pour achever les travaux avant que les bâtiments n'atteignent leur fin de vie», a déclaré le président de la commission, Geoffrey
Clifton-Brown. «Notre rapport contient trop de signes indiquant que Sellafield risque de perdre cette course», a-t-il ajouté, affirmant que le site présentait des «risques intolérables».
En octobre dernier, le contrôleur des comptes britanniques, le National Audit Office, a encore revu à la hausse le coût du démantèlement de Sellafield à 136 milliards de livres (161,6
milliards d'euros), soit 18,8% de plus que la précédente estimation de mars 2019. Les opérations de démantèlement doivent s'achever en 2125.