
Syrie: la bourse de damas rouvre après six mois d'arrêt
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Publicité La Bourse de Damas a rouvert ses portes lundi après six mois de fermeture, l'occasion pour le gouvernement syrien de miser sur un doublement des investissements d'ici la
fin de l'été. _«La réouverture aujourd'hui de la Bourse de Damas marque une étape cruciale dans le processus de relance économique»_, a déclaré à l'AFP le président du conseil
d'administration de la Bourse, Fadi Jleilati, tout en évoquant le défi de _«l'intégration aux marchés financiers mondiaux»_. Quatorze entreprises sur les 28 cotées ont repris
leurs activités de marché lundi. La Bourse a rouvert dans de nouveaux locaux situés dans un ensemble d'immeubles modernes à Yaafour, près de la capitale. Elle avait fermé quelques jours
avant la prise de Damas par une coalition islamiste qui a renversé Bachar al-Assad. Cette réouverture fait suite à la levée des sanctions américaines et européennes contre la Syrie,
permettant aux acteurs publics et privés de renouer avec les institutions financières régionales et internationales. La levée des sanctions a également permis aux autorités de conclure des
contrats d'investissement, notamment la signature jeudi d'un accord énergétique de 7 milliards de dollars avec un consortium réunissant des entreprises des États-Unis, du Qatar et
de la Turquie, pour réhabiliter le secteur électrique du pays ravagé par la guerre. _«Dieu merci, les investissements et capitaux ont commencé à affluer en Syrie, et nous prévoyons qu'à
la fin de cet été, leur volume aura doublé»_, a déclaré le ministre de l'Économie, Mohammad Nidal al-Chaar, en marge de la réouverture de la Bourse de Damas. Les autorités, qui misent
sur les capitaux étrangers pour la reconstruction s'emploient à promulguer une nouvelle loi sur les investissements afin de créer un climat favorable aux investissements, avec la levée
progressive des sanctions internationales. Selon Mohammad Nidal al-Chaar, _«l'environnement économique est désormais pratiquement prêt à accueillir des investissements»_ et _«la
priorité (..) est de rompre avec la mentalité héritée de l'ancien régime»_. Il a indiqué que les efforts des nouvelles autorités portent sur _«l'amélioration du niveau de vie des
citoyens en créant des opportunités économiques et en attirant des capitaux étrangers et locaux»_. Le ministre a affirmé sa volonté de construire _«une économie de marché compétitive, où
l'État facilite le processus de production.» _Les autorités espèrent ainsi améliorer le niveau de vie et augmenter les revenus dans un pays où plus de 90% de la population vit sous le
seuil de pauvreté, et où une personne sur quatre est au chômage.