Russie : deux ponts s’effondrent après des explosions dans le sud-ouest du pays, au moins sept morts
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RUSSIE : DEUX PONTS S’EFFONDRENT APRÈS DES EXPLOSIONS DANS LE SUD-OUEST DU PAYS, AU MOINS SEPT MORTS Les autorités russes n’ont à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine,
laquelle n’a pas officiellement commenté l’incident. «L’effondrement d’un pont sur des voies ferrées a fait sept morts», a écrit le gouverneur régional Alexandre Bogomaz sur Telegram.
Publicité Deux ponts se sont effondrés après des explosions dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la Russie, près de la frontière ukrainienne, provoquant des déraillements
de trains dont l’un a fait au moins sept morts et 66 blessés, selon les autorités. La compagnie ferroviaire a évoqué une _«interférence illégale»_ comme cause de la première catastrophe, qui
s’est produite samedi soir dans la région de Briansk. Les enquêteurs russes traitent comme des _«actes de terrorisme»_ l’effondrement de deux ponts, ont rapporté dimanche les médias d’État
russes. _«Ces actions ont été classées comme des actes de terrorisme»_, a déclaré Svetlana Petrenko, porte-parole du Comité d’enquête russe, citée par l’agence de presse d’État RIA. Le
président Vladimir Poutine a été tenu informé des explosions. _«Tout au long de la nuit, le président a reçu des rapports du FSB (les services secrets russes) et du ministère des Situations
d’urgence sur les événements impliquant des trains dans les régions de Koursk et Briansk»_, a écrit le Kremlin sur Telegram. AUCUN LIEN AVEC LE CONFLIT EN UKRAINE Les autorités russes n’ont
à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine, laquelle n’a pas officiellement commenté l’incident. _«L’effondrement d’un pont sur des voies ferrées a fait sept morts»_, a écrit le
gouverneur régional Alexandre Bogomaz sur Telegram. Il a ensuite évoqué le chiffre de 66 blessés, dont trois enfants, dans une mise à jour tôt dimanche, après avoir précédemment fait état de
69 blessés. L’accident du train N.86 qui reliait Klimov, dans la région de Belgorod (sud-ouest), à Moscou, s’est produit à 22h44 locales (19h44 GMT) au niveau de Pilchino-Vygonitchi, ont
indiqué les Chemins de fer de Moscou sur Telegram. Selon la compagnie nationale, l’effondrement du pont est dû à une _«interférence illégale dans l’opération de transport»_. Elle a précisé
que la circulation des autres trains n’était pas perturbée. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des secouristes s’activer sur les lieux, alors qu’un important éboulis
recouvre ce qui semble être un train de la compagnie. Le secteur du désastre se situe à environ une centaine de kilomètres de l’Ukraine, contre laquelle la Russie a lancé une offensive
d’ampleur depuis février 2022. Un journaliste de l’AFP a constaté dans le centre de Moscou des ambulances garées à la gare de Kiev, attendant l’arrivée de passagers blessés. PLUSIEURS CAS DE
SABOTAGES DE VOIES FERRÉES RUSSES Dimanche matin, le gouverneur de la région voisine de Koursk, Alexandre Khinshtein, a rapporté sur Telegram l’effondrement d’un autre pont, ferroviaire
cette fois-ci, sur lequel circulait une locomotive qui a _«chuté»_ sur l’autoroute passant en dessous et _«pris feu»_. Les conducteurs, dont il n’a pas précisé le nombre, ont été blessés et
conduits à l’hôpital, a-t-il poursuivi. Comme Belgorod et Briansk, la région de Koursk est frontalière de l’Ukraine. Les forces de Kiev s’y étaient un temps emparées de 1400 kilomètres
carrés après un assaut surprise en août 2024, avant qu’elle ne soit reprise en avril. Des cas de sabotages de voies ferrées russes se sont produits dans les zones à proximité de l’Ukraine.
Début avril, la justice de la région de Volgograd (sud-ouest), non-frontalière de l’Ukraine mais tout de même relativement proche, a rapporté la condamnation à 14 ans de prison d’un jeune
homme de 23 ans, déclaré coupable d’avoir mis le feu à des infrastructures ferroviaires. Il avait reconnu les faits, qualifiés d’acte pro-Ukraine. Dans la région voisine de Saratov
(sud-ouest), deux hommes de 24 ans ont reçu des peines de 14 et 12 ans de prison dans une affaire similaire. La plupart des attaques de ce type sont menées par des jeunes individus, parfois
mineurs. L’Ukraine ne commente généralement pas les sabotages sur le territoire russe. Mais il peut arriver qu’elle s’en félicite, considérant qu’il s’agit de ripostes légitimes aux
offensives de la Russie contre son propre réseau ferroviaire.